Prélèvement àla source : un départ bien orchestré

Effectif depuis le 3 janvier 2019, le prélèvement à la source a commencé à mobiliser contribuables et personnel des centres des impôts.

Environ 130 personnes se sont déplacées au centre des impôts de Charleville, 80 à Châlons, 125 à Epernay, et jusqu’à 700 personnes à Reims. Une affluence qui a donc nécessité un service renforcé, avec des conseillers en accueil physique mais aussi téléphonique : deux tiers des rendez-vous prévus sont annulés après une solution trouvée par téléphone, par- fois avec l’appui d’internet.

Le travail de prévention a porté ses fruits : les contribuables qui se sont déplacés ces derniers jours sont sou- vent ceux qui ont voulu déclarer rapidement un changement de situation survenu en 2018. Dans la plupart des cas, « plus les changements sont déclarés tôt, plus les taux de prélèvement sont revus à la baisse », précise Etienne Effa, directeur départemental des finances publiques de la Marne.

UNE PROCHAINE ÉCHÉANCE AU 15 JANVIER

Si les premiers prélèvements se sont déjà fait sentir (sur les indemnisations chômage et retraites complémentaires versées en début de mois), la prochaine étape à venir est celle du 15 janvier, avec le versement, sur le compte de 5 millions foyers fiscaux, de l’acompte de 60% du crédit d’impôt dû sur l’investissement locatif, les dons, les aides à domicile ou les gardes d’enfants de l’année 2018. Ces crédits sont calculés sur ceux déjà perçus au titre de l’année 2017: il s’agit d’une avance, confirmée ou non par la déclaration de revenus que tous les contribuables devront remplir – comme d’habitude – à partir du mois d’avril. « C’est seulement après cette déclaration des revenus de 2018 que nous pourrons réajuster les sommes versées, qu’il s’agisse de trop ou de trop peu perçus », explique Etienne Effa.

Pour les entreprises, la première échéance est aussi prévue à cette date du 15 janvier, pour le premier prélèvement d’un acompte sur les revenus non-salariés. Grâce à l’application de la Déclaration Sociale Nominative (DSN), le taux d’imposition des entreprises a pu être calculé au plus juste, par rapport à l’année 2018, au même titre que les charges sociales. La Marne est bonne élève en la matière, puisque 99% des entreprises utilisent la DSN : « seulement 200 entreprises ne l’utilisent pas, mais ce sont des très petites ou très récen- tes entreprises… », relativise François Hiebel, directeur de l’URSSAF Champagne- Ardenne. Pas de mauvaises surprises, donc, mais les services des impôts resteront, pendant plusieurs semaines encore, en vigilance.