Papote, nouvelle marque de pâtes locales et éco-responsables

Caroline Payen et Jean-Baptiste Vervy lancent Papote, une nouvelle marque de pâtes 100% françaises.

C’est une petite nouvelle dans le paysage agro-alimentaire Marnais. Papote, une nouvelle marque de pâtes dites « eco-friendly » vient d’être créée par Jean-Baptiste Vervy et Caroline Payen, à la tête de la ferme des Grandes Tuileries, à Sézanne.

C’est un projet mûrement réfléchi dans lequel ont décidé de se lancer Caroline Payen et son conjoint Jean-Baptiste Vervy. Après plusieurs années passées dans l’agro-alimentaire, elle, a eu envie de créer sa propre entreprise « correspondant aux valeurs de respect de l’environnement, et de consommation durable et locale. » Lui, à la tête d’une exploitation céréalière de plus d’une centaine d’hectares mais aussi d’une start-up de services aux agriculteurs, WiziFarm (voir l’article Les services agricoles se digitalisent) avait l’envie de voir une partie de sa production finir dans un projet personnel. « C’est un projet d’entrepreneuriat à deux. Mon conjoint avait le souhait de diversifier son exploitation et moi de m’y investir. Après avoir réfléchi à plusieurs produits, nous nous sommes arrêtés sur la production artisanale de pâtes sèches », indique Caroline Payen.

Oui, mais pourquoi les pâtes ? « C’est le produit le moins transformé, et finalement, un des plus emblématiques créé à base de blé dur. »

L’objectif est aussi de faire découvrir, à travers la production de pâtes, le quotidien d’un agriculteur, ses méthodes et son outil de travail. « Le projet se veut aussi être un échange entre nous, producteurs, et le consommateur. C’est pourquoi nous avons lancé une campagne participative, avec un double objectif : recueillir un soutien financier mais également construire une communauté active autour de Papote. » Pour cela, le couple s’est inscrit sur la plateforme de financement participatif Miimosa où il présente son projet et son concept de pâtes « éco-friendly », c’est- à-dire réalisé de manière « responsable », sans toutefois être labellisé « bio ». « Nous limitons l’usage des produits phytosanitaires au maximum, en travaillant la terre de telle sorte à stimuler ses défenses naturelles. Cette année par exemple, les champs ont été traités à partir de décoctions d’orties et d’huiles essentielles. Le bio, c’est en cheminement », précise Caroline Payen. « Le packaging sera écoresponsable, les pâtes seront distribuées au maximum en vrac ou via un emballage recyclable en carton. Quant à la distribution, les points locaux seront privilégiés, au maximum étendus au grand quart Nord- Est. »

10 000 € DE CAGNOTTE SUR 450 000€ D’INVESTISSEMENT

La « communauté » est quant à elle appelée à être associée lors d’un certain nombre d’étapes de Papote, lancée officiellement en mars 2021. « Nous n’avons pas encore décidé de la forme finale de plusieurs de nos pâtes, le mode de commercialisation est lui aussi encore en débat, tous ces points sont débattus avec nos pasta-testeurs », explique la jeune entrepreneuse. Le financement sur la plateforme Miimosa est fixé à 10 000 € (4 000 €pour le meunier, 4 000 € pour le packaging et 2 000 € pour la communication) sur les 450 000 € d’investissement global.

« Le projet comprend des travaux d’aménagement du site de production, l’achat de plusieurs machines, pour l’atelier de production mais aussi pour le séchage, qui est un séchage long, respectueux du produit. » Les pasta-testeurs, outre leur rôle dans le développement du produit sont associés lors de séances d’échanges et de dégustation.

Plus la somme investie est importante, plus les contreparties le sont… en kilos de pâtes, notamment. Et en ces temps de reconfinement, voilà un investissement plus que d’actualité !