La démonstration de force des hôteliers et des restaurateurs

Hôteliers, restaurateurs de tout le département se sont rendus à Reims le 2 décembre.

Environ 400 professionnels se sont réunis devant la Sous-préfecture de Reims pour demander la réouverture de leurs établissements.

Rendez-vous avait été pris avant la visite de Jean Castex à Reims le samedi 30 novembre. À l’issue des échanges avec le Premier ministre et le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, et face au maintien de la position gouvernementale sur les fermetures les hôteliers et restaurateurs de la Marne ont eux aussi maintenu leur manifestation à Reims.

Environ 400 professionnels de tout le département ont répondu à l’appel de l’UMIH 51 et des Vitrines de Reims rejoints par la CPME, sous les fenêtres de la Sous-préfecture, brandissant des pancartes “Laissez-nous travailler” et “Nous sommes non essentiels”. Avant de remettre les doléances de ses 450 adhérents au Sous-préfet de Reims, Joël Oudin, président de l’UMIH 51 a rappelé les difficultés passées, en cours et à venir pour tous les établissements impactés par le confinement et leur fermture forcée. PGE, fonds de solidarité, aide aux loyers… le représentant n’a pas mâché ses mots à l’endroit des différents dispositifs : « Le PGE ressemble plus à des briques qui serviront à construire le mur de la dette que nous aurons du mal à rembourser », a-t-il notamment martelé, avant de demander la réouverture immédiate des établissements d’hôtellerie et de restauration. Pour Joël Oudin, comme pour de nombreux restaurateurs, l’ouverture des restaurants d’entreprises et de collectivités relève d’une incohérence et d’un préalable à celle de leurs établissements, dans le respect d’un protocole sanitaire strict. « Fermés, confinés, endettés, sans perspective claire, nous sommes les principales vitcime d’une crise dont nous ne sommes pas la cause », a-t-il ajouté, mettant l’accent sur la « faillite morale » qui guette sa profession au-delà de la faillite financière. Le secteur d’activité représentant 220 000 entreprises, plus d’un million d’emplois, 7% du PIB et 84 milliards d’euros de chiffre d’affaires, l’UMIH annonce une casse sans précédent et aux lourdes conséquences : « Deux établissements sur trois craignent de devoir mettre la clé sous la porte », explique Joël Oudin, qui redoute « 50 000 faillites et 250 000 licenciements ».

Rejoint sur scène par François Guy, Pdg de Soredis et porte-parole de toutes les professions impactées (fournisseurs, brasseurs, vignerons, blanchisseurs, torréfacteurs…), le président a ensuite convié Arnaud Robinet, maire de Reims, et Catherine Vautrin présidente du Grand Reims à prendre le micro. « Tenez bon ! » ont insisté les élus rémois qui ont pris des mesures d’aides aux professionnels (voir l’article Prise en charge des loyers en aide aux entreprises). Egalement invitée à s’exprimer, Aina Kuric, députée de la deuxième circonscription de la Marne, a rappelé son opposition, avec son Groupe Agir Ensemble, à la fermeture des restaurants, mais a toutefois tenu à rappeler l’importance des mesures de soutien prises par le gouvernement.