À l’aube de ses 40 ans, Christophe Mandron s’est recyclé dans le marquage textile. Hébergé par la Coursive Boutaric depuis trois ans, il a emménagé dans leurs nouveaux locaux depuis le mois d’avril.
C’est parfois dur de rebondir après la perte d’un emploi. Christophe Mandron l’a vécu en 2002 lorsque l’imprimerie pour laquelle il travaillait depuis 12 ans a été placée en liquidation judiciaire. « J’avais alors des problèmes de santé qui m’ont fait changer ma façon de voir les choses », confie-t-il. Après une formation à Limoges dans la communication graphique, il décide de monter sa propre activité. « J’arpentais les marchés bio pour vendre des t-shirts que j’avais moi-même personnalisés. Ça me plaisait bien, je travaillais à l’unité et surtout je créais. Mais j’étais toujours sur la route ».
Aujourd’hui, Christophe Mandron a créé sa structure, Z’AM Graphisme.
« Cela signifie les Z’arts ménagés… un clin d’œil que j’ai souhaité faire au monde artistique, sans oublier l’artisanat », explique-t-il. Après avoir passé neuf ans au sein de la coopérative L’Envol, il est hébergé par la Coursive Boutaric depuis trois ans. En avril, il a d’ailleurs emménagé dans leurs nouveaux locaux, au cœur des Grésilles, à Dijon. « Le marquage textile est le centre de mon activité, mais je ne travaille plus à l’unité ». Il ne répond plus essentiellement qu’à des commandes d’associations mais aussi d’entreprises ou encore de collectivités, et travaille principalement sur des t-shirts et des sweats, mais aussi sur tout autre support comme des casquettes ou encore des sacs. Il collabore aussi beaucoup avec les associations étudiantes et réfléchit d’ailleurs à une nouvelle technique de marquage « recyclable »… Le client achèterait son t-shirt et le ferait marquer d’une certaine façon qui lui permettrait de retirer le marquage après la manifestation pour en appliquer un nouveau plus tard.
PARTAGER SA PASSION
À côté de son activité, Christophe Mandron fait parti de l’association Les ateliers partagés avec laquelle il propose des ateliers mobiles pour partager sa passion. Avec d’autres artistes et artisans, ils se retrouvent à plusieurs moments dans l’année pour aller à la rencontre du public. Celui qu’on appelle « Oncle Zam » intervient aussi à destination des écoles, des collectivités, des entreprises ou des associations, pour sensibiliser petits et grands aux techniques d’impression traditionnelles et manuelles afin de créer des œuvres originales. Entre autres interventions, Christophe Mandron réalise des ateliers découverte de techniques de gravure, mais aussi des projets pédagogiques en milieu scolaire, ou encore des animations participatives et festives autour de l’impression sur textile ou sur papier dans le cadre d’événements culturels ou promotionnels, tels que des festivals, des inaugurations, des anniversaires…
