À la tête du salon de thé-brunch « La Paloma » qu’il a ouvert en 2017, avenue du Parc à Besançon, cet entrepreneur de 45 ans, vient d’obtenir le prix national Ambassadeur Créadie.
Depuis qu’il a ouvert, en 2017, son salon de thé-brunch marocain « La Paloma », à Besançon Youcef Morabet cumule les prix. En 2018, il est ainsi lauréat « Talents des cités » BGE, puis reçoit le « Prix des réseaux sociaux » financé par Azulis Capital et remis par l’Adie, association pionnière du micro-crédit. Enfin, il vient d’obtenir le prix national Ambassadeur Créadie. Au total, le jeune entrepreneur aura bénéficié d’un financement de 7 300 euros pour se lancer. Il faut dire que son activité va bien au-delà du lieu de restauration. « J’ai longtemps vécu dans le quartier des Clairs-Soleils, à Besançon. Et quand j’ai décidé d’installer mon commerce dans celui de Planoise, riche de ses 21 000 habitants, c’était dans l’idée de faire venir des personnes de mon ancien quartier, mais aussi ceux de Montrapon dans un lieu créateur de liens et d’échanges… de contribuer à faire naître une paix durable entre quartiers rivaux, explique Youcef Morabet. C’est pourquoi j’ai appelé mon enseigne La Paloma. C’est à la fois un clin d’œil à mes origines marocaines, à la ville de Tétouan, surnommée la Paloma Blanca (la blanche colombe en espagnol) et à la symbolique de paix incarnée par cet oiseau ». Des aspirations de partage qui font pleinement sens avec le prix national Ambassadeur Créadie, remis au porteur de projet le plus enclin à faire connaître son parcours auprès des autres. À 45 ans, Youcef Morabet conjugue au quotidien passion pour son métier et volonté d’aider les autres…
DU FAIT MAISON À TOUTES HEURES
D’abord employé dans l’industrie comme intérimaire avant d’être agent de médiation et de prévention à Planoise, l’entrepreneur a fait de son adresse un véritable lieu de convivialité, n’hésitant pas à accueillir des « cafés des créateurs » de l’Adie et de témoigner avec plaisir de son parcours auprès de futurs chefs d’entreprise. « Si je dois donner des conseils aux jeunes des quartiers, c’est que quand on a une idée en tête, il faut aller au bout avec courage, persévérance, confiance… Et surtout aimer ce que l’on fait ». Des principes qui s’appliquent à son propre parcours. « Tout est parti d’un stand de vente de gâteaux maison : une activité que je faisais bénévolement pour un ami restaurateur lors du ramadan. Les retours étaient bons quant à la qualité de mes spécialités marocaines et plusieurs amis m’ont convaincu que je pouvais en faire un vrai projet entrepreneurial ». Un an sera nécessaire pour concrétiser l’idée en accompagnement notamment de la BGE et de l’Adie. Le plus de son concept implanté avenue du Parc à Planoise : des produits fait maison, frais et une restauration possible à tout moment de la journée. « Je propose des brunchs pour le petit déjeuner, des menus du jour (tajine, couscous…) des soupes (harira et Bissara), des gâteaux sucrés… tous les jours, sauf le lundi… ». Côté perspective : « L’adresse semble séduire, j’ai même des gens de Pontarlier et de Montbéliard qui s’arrêtent chez moi. De plus, nous avons déjà dépassé le chiffre d’affaires prévisionnel. Ce qui m’a permis de recruter une salariée », raconte Youcef Morabe qui réfléchit à compléter prochainement son offre par une partie traiteur.