Le chantier devrait s’achever en juillet prochain.
Pandémie oblige, le groupe EDF est amené à revoir à la baisse ses estimations de production. La production nucléaire pour 2020 est désormais estimée à 300 térawattheures au lieu des 375 à 390 TWh initialement programmées.
À cause de la crise sanitaire et du confinement actuel, EDF est ainsi obligé de s’adapter à une baisse de la consommation d’électricité au sein des entreprises, dont beaucoup ont dû fermer leurs portes.
Dans les Ardennes, la conjugaison de ces phénomènes aura un impact sur le chantier en cours dédié à la visite décennale de l’unité de production numéro un destinée à améliorer la sûreté des installations et à repartir pour un cycle de dix ans.
« Aujourd’hui, on effectue uniquement les travaux qui sont essentiels, les autres activités sont suspendues », précise Laurent Berthier, le directeur de la centrale nucléaire de Chooz. Actuellement, par exemple, la priorité va à la capacité à réaliser l’épreuve hydraulique de circuit primaire.
MOINS DE PERSONNES SUR LE CHANTIER
En raison des mesures de confinement prises par l’Etat à la mi-mars, la centrale nucléaire a, en effet, été amenée à protéger ses salariés et ceux de ses partenaires tout en réduisant la voilure au niveau de son personnel via le télétravail et la diminution du nombre des équipes de conduite et de protection du site, passées de sept à cinq. Et alors qu’on attendait 2 200 personnes au pic de ce chantier d’envergure commencé le 22 février dernier, le nombre actuel de personnes présentes sur le site est de 850.
Dans ces conditions, on ne sait combien de temps durera le chantier de cette visite décennale qui devait normalement s’achever en juillet prochain.