Vœux 2019 Orvitis

« Une année de défis »

Deux mille dix-neuf? Un défi à relever, pour François-Xavier Dugourd, président du bailleur social côte-d’orien Orvitis. Et même plusieurs ! À commencer par un rapprochement programmé entre Orvitis et deux autres organismes de logement social : Grand Dole Habitat, dans le Jura, et Domanys, dans l’Yonne.
Cette évolution a été officialisée à l’occasion de la présentation des vœux, à Ahuy, près de Dijon, le 21 janvier. Elle s’inscrit évidemment dans le vaste mouvement de réorganisation qui touche les acteurs du logement social, confrontés à des baisses budgétaires qui imposent l’émergence de nouvelles solutions. Pourtant, avec un parc de 13.600 logements, Orvitis n’était pas a priori, concerné par l’obligation de rapprochement entre organismes voulue par la loi Elan, le gouvernement ayant, en la matière, fixé le seuil minimal à 12.000 logements.

Toutefois, il s’agit, pour François-Xavier Dugourd, d’anticiper d’autres évolutions à venir : « on sait que lors de précédentes réformes territoriales, les seuils ont été souvent revus à la hausse. Nous avons donc engagé une réflexion sur une stratégie d’alliance avec ces deux organismes qui partagent la même ambition et adhèrent aux mêmes valeurs que nous». Parmi les autres défis à relever en 2019 figurent les choix à opérer entre la priorité à donner à l’entretien du parc existant ou à la construction de logements neufs. « En 2018, poursuit le président d’Orvitis, notre perte de chiffre d’affaires avoisine cinq millions d’euros avec un impact plus grave sur notre capacité d’investissement de 15 millions d’euros ».

IMPACT SUR LE NEUF

Dans ce contexte, l’organisme maintient son budget prévisionnel d’investissement à 50 millions d’euros, pour des opérations déjà engagées et pour la réalisation de programmes décidés et dont les dossiers sont techniquement et financièrement prêts.

Mais le choix est fait de ne pas réduire les interventions dans l’entretien du parc exis- tant. Il y aura, en revanche, un impact sur les constructions neuves. Déjà sur 2018, Orvitis n’aura livré que 72 nouveaux logements.

Le bailleur considère qu’il lui faut aujourd’hui revoir son modèle économique et c’est tout l’objet du plan Orvitis 2022, également dévoilé le 21 janvier. Il s’articule selon quatre axes : être acteur de la vie des territoires, co-responsabiliser l’ensemble des parties prenantes à la performance de l’entreprise, faire de la transformation digitale un vecteur d’adaptation de l’entreprise à son environnement et s’ouvrir à de nouveaux modèles pour un développement préservant l’avenir. Là aussi, quelques défis seront à relever…