Vernet Behringer intégrée à 100% au groupe Behringer

Des “petites” scies à ruban ou à disque d’atelier Behringer au centre d’usinage automatisé Vernet Behringer, l’entreprise dijonnaise est spécialisée dans la fabrication de machines à destination des charpentiers métalliques.

Les 23 et 24 sepembre l’entreprise dijonnaise Vernet Behringer et l’allemand Behringer GmbH tenaient, pour la première fois ensemble, des journées portes ouvertes à destination de leurs clients et partenaires principaux. Une alliance dans le cadre de ces festivités qui tire sa cohérence dans l’acquisition le 31 juillet de 100 % des titres Vernet Behringer par Behringer GmbH.

«Cela fait 24 ans que nous étions pacsés, cet été nous avons officialisé le mariage », résume Pascal Denis, Pdg de Vernet Behringer, évoquant l’acquisition, le 31 juillet, de 100 % des titres deVernet-Behringer par l’allemand Behringer GmbH. Né en 1882 et déjà spécialisés dans les machines à destination des charpentiers métalliques, Vernet voyait ses poinçonneuses utilisée par l’ingénieur dijonnais Eiffel pour la fabrication de sa célèbre Dame de fer. Dès les années 1900, la société exporte déjà 50 % de sa production. En 1996,Vernet unit ses forces à celles de l’entreprise familiale allemande Behringer, leader mondial dans le domaine du sciage pour former la nouvelle entité Vernet Behringer. « En réunissant ainsi deux cultures complémentaires, nous avons pu construire un partenariat solide centré sur le besoin et la satisfaction de nos clients, affirme Pascal Denis. Partenaire jusqu’ici à hauteur de 40 % du capital, Behringer GmbH a toujours été un atout pour Vernet Behringer, notamment dans la fourniture de scies à ruban intégrées aux lignes de perçage- sciage automatiques développées par Vernet Behringer ». Cette voie naturelle qui conduit l’entreprise Vernet Behringer à être aujourd’hui intégrée à 100 % au groupe Behringer a été accéléré par « les circonstances économiques hors normes aux- quelles nous sommes, comme beaucoup d’entreprises exportatrices, confrontés depuis quelques mois. De plus un exercice 2019 riche en investissements R&D, qu’il est nécessaire d’amortir, nous rendait un peu plus vulnérable aux aléas… Après le confinement, il nous est apparu que ce rapprochement, et donc cette intégration, n’était plus une option mais une obligation : qu’il ne fallait plus perdre de temps, afin de saisir cette opportunité de renforcer l’entreprise et de lui offrir un bel avenir industriel ». Et d’ajouter : « Hier client, puis actionnaire, Behringer est aujourd’hui propriétaire de Vernet Behringer. Ce cap passé, nous allons pouvoir avancer beaucoup plus vite au travers de synergies renforcées aussi bien au niveau technique (co-développement mécanique, dans l’automatisation, l’informatique qui éviterons les “quasi-doublons”), industriel et financières à même de répondre aux exigences imposées par une concurrence mondiale exacerbée dans le contexte actuel et d’accélérer la transformation vers “ l’Industrie 4.0” ». Avec 21 millions d’euros de chiffre d’affaires pour Vernet Behringer et 70 millions d’euros chez Behringer, la nouvelle entité acquiert une taille qui va lui permettre de poursuivre son développement en France et à l’international, et de conduire des projets technologiques de plus grande ampleur, répondant aux attentes croissantes de ses clients du monde entier pour des lignes toujours plus intégrées et automatiques. « Nous allons notamment pouvoir affirmer notre présence aux États-Unis où Behringer possède déjà une filiale. De même, au niveau des équipes commerciales nous sommes passés de 20 % à 90 % d’agents communs en 2020 ». Toujours dans ce souci de complémentarité et de satisfaction client Vernet Behringer a conclu au printemps un partenariat avec la société québécoise AGT Robotics pour la commercialisation d’une machine baptisée le BeamMaster Weld, une cellule robotisée de soudage de poutrelles métalliques : « Une étude réalisée auprès des grosses entreprises de charpentiers françaises a révélé qu’elles avaient dans leur grande majorité entamé de manière plus ou moins poussée une étude sur l’automatisation des opérations de soudure. Ainsi nous pensons que le BeamMaster Weld arrive au bon moment pour répondre à cette problématique ».

Pascal Denis, Président directeur général de Vernet Behringer.