Vasa simplifie la mutuelle d’entreprise

Les employeurs du secteur privé sont obligés de proposer une couverture complémentaire santé collective à leurs salariés. Toutefois, il n’est pas toujours simple, pour un employeur de s’y retrouver tant au niveau des garanties à retenir que des prix proposés par un prestataire qui peut-être une mutuelle, un organisme de prévoyance ou encore un assureur. Au-delà du coût pour l’entreprise, le choix d’une couverture complémentaire collective a également un impact sur la fidélisation des salariés selon l’étendue des garanties, d’autant que l’employeur a le droit d’aller au-delà du panier de soin minimum prévu par la loi de 2013. Cette obligation incombe aujourd’hui à toutes les entreprises ayant des salariés. « Pour un employeur, et en particulier pour les TPE et les PME, le choix d’une mutuelle collective s’avère souvent chronophage et complexe », constate Jean-Sébastien Lefèvre, cofondateur, avec Joseph Fréquelin, de Vasa, start-up basée à la Technopole de l’Aube. L’employeur choisit pour répondre à une obligation légale, sans pour autant être certain de son choix. « Souvent l’entreprise a l’impression de payer trop cher pour les garanties qui lui sont proposées : ce n’est pas faux d’autant que ces dernières années les frais de gestion de ces contrats ont explosé passant de 15 à 25 % », poursuit Jean-Sébastien Lefèvre qui connaît bien le sujet après dix années d’expérience dans la protection sociale. L’idée de Vasa a été de créer un comparateur de mutuelles d’entreprises d’un nouveau genre. « La plateforme Vasa.fr fait appel à l’intelligence artificielle et au machine learning pour proposer à l’employeur trois devis de mutuelle d’entre- prise », explique-t-il.

La start-up est tellement confiante dans la qualité de ses propositions qu’elle propose ce service aux entreprises gratuitement et sans avoir à laisser ses coordonnées préalablement. Il est vrai que les premiers résultats de cette plateforme lancée en février, sont éloquents puisque ceux qui l’ont utilisée pour changer de prestataire réalisent 20 à 25 % d’économies pour des garanties équivalentes voire supérieures. « Notre modèle économique est basé sur la gratuité pour les entreprises utilisatrices d’une part et d’autre part, pour les mutuelles retenues, le versement d’une commission de 7 % en toute transparence », précise-t-il. La start-up s’est lancée en juillet dernier pour développer son projet opérationnel depuis quelques semaines seulement et compte déjà des entreprises utilisatrices, principalement des PME et des TPE.

Les quatre associés de départ, qui ont autofinancé cette première phase entendent passer à la vitesse supérieure cette année, avec le soutien de la région Grand Est et de l’Europe. « Notre objectif est de devenir le premier courtier en protection sociale collective dans cinq ans », annonce Jean-Sébastien Lefèvre. L’équipe troyenne va donc continuer de s’étoffer dans les mois à venir pour répondre à ce challenge.