Union sociale pour l’habitat : nouvelle gouvernance régionale

Depuis le 18 septembre, Marie-Hélène Ivol, présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH) de Franche-Comté, première vice-présidente du Conseil départemental du Territoire de Belfort et de Territoire habitat, est la nouvelle présidente de la structure faîtière, USH BFC. Elle sera épaulée, pour les trois prochaines années, par François-Xavier Dugourd, président de l’USH de Bourgogne, premier vice-président du Conseil départemental de la Côte-d’Or et président d’Orvitis, élu en qualité de vice-président de l’USH BFC. En se rassemblant au sein d’une seule structure, les USH de Bourgogne et de Franche-Comté représentent aujourd’hui 30 organismes et 350.000 personnes logées dans 187.000 logements, soient près de 15 % de la population régionale.

En attendant la fusion en une seule Union sociale pour l’habitat (USH), les deux USH de Bourgogne et de Franche-Comté poursuivent leur rapprochement avec une nouvelle gouvernance, pour pouvoir relever les défis de demain et repenser l’habitat au sortir de la crise sanitaire.

Présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH) de Franche-Comté, Marie-Hélène Ivol a été élue à l’unanimité par l’Assemblée générale de l’USH BFC à la présidence de cette structure faîtière. Pendant les trois prochaines années cette élue du Territoire de Belfort sera épaulée par le Côte-d’orien François-Xavier Dugourd, président de l’USH de Bourgogne, lui-même élu vice-président de l’USH BFC. Cette nouvelle gouvernance devrait marquer un tournant important pour cette association régionale créée en 2015. « Nous nous sommes donnés pour objectif de fusionner d’ici 2022 les deux structures régionales au sein de cette USH BFC, confie François-Xavier Dugourd. Notre volonté, avec Marie-Hélène Ivol, est de donner une dimension davantage politique pour que le sujet du logement social soit encore plus intégré dans le débat public. L’idée est d’avoir une image encore plus forte au plan régional de ce logement social. Par ailleurs, l’objectif est de faire prendre conscience que le logement social d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec ce qu’il était il y a dix ans. Le contexte financier et législatif a évolué et c’est un secteur extrêmement innovant qui, sur le plan économique, pèse énormément ». En effet, le logement social investit chaque année près de 400 millions d’euros pour des travaux de rénovation et de construction, soit quelque 20 % de l’activité du bâtiment, d’après les estimations de l’USH. Au total, 30 organismes sont aujourd’hui représentés par l’USH BFC, parmi lesquels des offices publics, mais aussi des entreprises sociales de l’habitat, des coopératives et des Sacicap (pour l’accession à la propriété). « Nous souhaitons donner à ce secteur très fort une image régionale beaucoup plus forte, complète le vice-président de l’USH BFC. Nous avons, en 2015, adopté un manifeste qui constitue la base du projet régional, avec les objectifs fixés et des défis à relever, comme soutenir l’accession à la propriété, relever le défi climatique ou encore contribuer à la transition énergétique et numérique ».

IMAGINER L’HABITAT DE DEMAIN

« Il y aura un après-Covid, affirme Marie-Hélène Ivol. Cela passera par des évolutions dans nos rénovations et dans nos constructions neuves. Prévoir la fibre pour répondre au télétravail, aider nos locataires pour avoir une pièce en plus pour un bureau ou davantage d’extérieurs… Autant de choses auxquelles il faudra penser à l’avenir. Nous prévoyons, par exemple, toujours le confort hivernal, mais maintenant, il va falloir aussi penser au confort estival ». Entre autres projets évoqués par la présidente, l’utilisation de l’hydrogène pour un usage domestique sur le Territoire de Belfort. « À l’heure actuelle, ce serait l’unique projet de ce type en France. Pour l’instant, on parle beaucoup de l’hydrogène dans le transport et nous voudrions dire et démontrer que l’hydrogène statique peut aussi très bien être dans le logement comme moyen de chauffage pour rendre nos immeubles autonome et respectueux du développement durable, mais aussi pour pouvoir baisser les charges des locataires », détaille-t-elle. Ce projet porté par Territoire Habitat devrait sortir de terre à Belfort d’ici 2022. Pour cela, deux bâtiments de 15 logements seront construits : un bâtiment “démonstrateur” qui sera équipé d’un système de production, stockage et utilisation de l’hydrogène et un bâtiment “témoin” identique au premier mais sans intégrer la technologie innovante, pour mener une étude comparative.

En chiffres

  • 30 organismes, dont 22 bailleurs gèrent le parc HLM.page7image15181952
  • 187.000 logements et 350.000 personnes logées, soit près de 15 % de la population régionale.
  • 1.000 logements démolis chaque année.
  • 2.000 à 3.000 logements rénovés énergétiquement chaque année, soit 100 à 150 millions d’euros de travaux.
  • 1.800 constructions neuves, soit 250 millions d’euros de travaux.
  • 500 logements en accession sociale (65 millions d’euros).
  • 5.000 emplois générés dans le BTP par an et plus de 3.500 collaborateurs dans les organismes HLM.

Marie-Hélène Ivol.

François-Xavier Dugourd.