Une semaine pour s’informer sur l’endométriose

Cette semaine, dédiée à la prévention et à l’information sur l’endométriose, le CHRU de Besançon s’associe à l’association EndoFrance pour sensibiliser le grand public.

Depuis plusieurs années, une semaine est consacrée à la sensibilisation sur l’endométriose en Europe. À l’occasion de la seizième édition, le CHRU de Besançon s’associe à l’association EndoFrance pour informer le grand public sur cette maladie gynécologique chronique qui touche une femme sur dix en âge de procréer. Trois temps forts sont donc programmés sur le site de Jean-Minjoz. « Un stand d’information sera tenu par EndoFrance mardi dans le bâtiment des consultations gynécologiques. Samedi, une marche nordique,suivie d’une conférence grand public animée par les médecins de l’hôpital sont organisées », détaille Valérie Lagier, chargée de communication au CHRU.
Pour rappel, l’endométriose est une pathologie qui se caractérise par la présence de muqueuse utérine en dehors de l’utérus.

JUSQU’À SIX MILLIONS DE FRANÇAISES TOUCHÉES

En France, on estime que trois à six millions de femmes en sont atteintes. Parmi elles, 30 à 40 % sont confrontées à des problèmes de fertilité. Or, malgré ce nombre élevé de cas, il faut en moyenne huit à dix ans pour qu’un diagnostic soit posé, une période pendant laquelle la maladie s’aggrave. «Les douleurs pelviennes sont l’un des principaux symptômes qu’il ne faut pas banaliser. Dans ses formes les plus sévères, l’endométriose est source de douleurs quotidiennes importantes et de trouves associés. Les femmes qui souffrent d’une forme sévère ont recours à plusieurs procédures chirurgicales au cours de leur vie », affirme le CHRU qui se prévaut d’assurer une prise en charge optimale de l’endométriose.

En effet, une équipe pluridisciplinaire animée par le pôle mère-femme et composée de gynécologues, spécialistes de la fertilité, radiologues, spécialistes de la douleur, urologues, gastro-entérologues et chirurgiens viscéraux assure cette prise en charge. « Les situations complexes sont discutées dans le cadre de réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) au sein du service de gynécologie-obstétrique dédiée à cette pathologie. Les médecins peuvent avoir recours à la chirurgie notamment dans le traitement de la douleur, pour augmenter les chances de grossesses spontanées ou via une prise en charge en assistance médicale à la procréation puisque la préservation de la fertilité peut être abordée même s’il n’y a pas de désir de grossesse dans l’immédiat pour envisager une vitrification ovocytaire. »

UN TRAITEMENT PAR CHIRURGIE ROBOT-ASSISTÉE

Enfin, depuis 2014, le CHRU de Besançon assure le traitement de l’endométriose profonde en chirurgie robot-assistée. « Cette technique mini-invasive permet un rétablissement rapide des patientes. Les effets positifs de cette pratique chirurgicale sur la qualité de vie et la fertilité sont particulièrement encourageants », ajoute le CHRU.

De plus, les patientes peuvent désormais bénéficier d’un programme de récupération améliorée après chirurgie nommé « Enhanced recovery after surgery » (Eras). L’équipe de gynécologie du CHRU est la deuxième équipe française à s’être engagée dans la qualification Eras avec des résultats très encourageants. Par ailleurs, elle est aussi impliquée dans la recherche, le développement et l’évaluation de traitement innovant pour l’endométriose.

Au CHRU de Besançon, un numéro d’appel unique s’adresse aux patientes souffrant d’endométriose ou aux médecins souhaitant adresser leurs patientes : 03.81.21.94.38

Stand d’information EndoFrance aux consultations gynécologiques, le 3 mars de 10 à 17 heures ; marche nordique (sur un parcours de huit kilomètres) au départ de la Maison des familles à 14 heures ; conférence sur le thème « L’endométriose, prise en charge et fertilité » à 16h30 à la Maison des familles. Pour les animations du samedi, inscriptions obligatoires par mail sur franchecomte@endofrance.org

EndoFrance pour soutenir les malades

EndoFrance est la première association française de lutte contre l’endométriose. Créée en 2001, cette association agréée d’usagers du système de santé, reconnue d’intérêt général, mène des actions de soutien et d’information à destination du grand public et des patientes et soutient la recherche dédiée à l’endométriose. EndoFrance a également rédigé un chapitre des recommandations Haute autorité de santé/Collège national des gynécologues et obstétriciens de France sur l’information à délivrer aux patientes dans le cadre de consultation d’endométriose. Elle a aussi co-écrit avec des médecins et publié le livre Idées reçues sur l’endométriose dont la deuxième édition vient de paraître. Avec la comédienne Laëtitia Millot et le joueur de rugby Thomas Ramos comme parrains, EndoFrance agit auprès des pouvoirs publics pour la reconnaissance de la maladie et la création de filières de soins régionales pluridisciplinaires dédiées à l’endométriose pour mieux prendre en charge les patientes.