Une rentrée “université pour tous”

Entouré de son équipe, Alain Bonnin a présenté son projet de campus connecté visant à apporter un nouveau modèle d'enseignement supérieur. (Photo : JDP)

Pour la rentrée universitaire 2019-2020, Alain Bonnin, président de l’université de Bourgogne s’est réjoui du bilan de l’année écoulée et a souligné les axes de sa politique entre investissement, emplois, nouvelles disciplines et formation continue.

Alors que l’université de Bourgogne n’accueillait que 26 000 étudiants en 2012, Alain Bonnin s’est félicité de la trajectoire ascendante de ce chiffre. « Nous avons fini l’année avec 33 500 étudiants et devrions atteindre 34 000 étudiants cette année ». Bien que la seconde rentrée effectuée sous le principe du Parcours Sup laisse encore quelques bacheliers sur le carreau, le président estime que la rentrée s’annonce dans de bonnes conditions tout autant vis-à-vis de la démographie que de la communauté universitaire. À ce titre, Alain Bonnin s’est réjoui que les problématiques budgétaires soient désormais du passé, annonçant un résultat prévisionnel de 2,6 millions d’euros sur l’exercice en cours. Il a également valorisé la reprise des recrutements. « Alors que 38 enseignants-chercheurs partent en retraite cette année, 42 personnels vont être recrutés marquant la politique volontariste que nous menons sur l’emploi ». L’enveloppe indemnitaire des contractuels de l’université de Bourgogne se voit quant à elle dotée de 300 000 euros pour « renforcer les salaires des plus fragiles ». Alain Bonnin s’est toutefois montré inquiet face au non financement par l’État du GVT, Glissement vieillesse technicité. « L’augmentation des salaires avec l’ancienneté représente 2 millions d’euros par an et ce désengagement de l’État pose un problème de visibilité ».

INVESTIR POUR L’AVENIR

Pour sa dernière rentrée universitaire au poste de président, Alain Bonnin a mis l’accent sur quelques investissements prévus. Le plan d’investissement dans les bâtiments pour la formation, la recherche et la mise en sécurité atteindra 27 millions d’euros sur la période 2019- 2024, sans inclure les financements des partenaires. Par ailleurs, 300 000 euros ont été consacrés pour le renouvellement de petits équipements pédagogiques, « indispensables pour la vie quotidienne des étudiants et des enseignants ». Au registre pédagogique, la rentrée 2019-2020 va permettre aux enseignants d’intégrer des quizz interactifs à leurs cours grâce à la plateforme Wooclap. L’objectif est de remobiliser les étudiants par le biais du smartphone. Cette année s’accompagne également de son lot de nouveautés avec 15 à 20 nouveaux diplômes dans la palette de l’université de Bourgogne. Des enseignements auxquels pourront également prétendre les publics en formation continue. Chaque année, l’université de Bourgogne accueille ainsi 34 000 stagiaires. « 20 % de l’offre de formation de l’université est financée par la formation continue et le monde économique », a précisé le président. Avec la loi Avenir, chaque salarié peut choisir son avenir professionnel à travers l’acquisition de nouvelles compétences plutôt que l’obtention d’un diplôme. L’université de Bourgogne s’implique dans cette évolution. « La formation continue en alternance est un domaine d’excellence de notre université, un levier essentiel de la dynamique économique et un lien avec le monde de l’entreprise ». Pour favoriser la formation continue, l’université de Bourgogne va renforcer le système de bloc de compétences accessibles aux salariés pour permettre à chacun d’apprendre en fonction de ses besoins professionnels.