Une rénovation qui se chiffre en savoir-faire

Le Luchrone, œuvre d’Alain Le Boucher, créé en 1989, s’offre, trente ans plus tard, une digne seconde vie. (Photo : Agathe Cèbe)

Après trois ans de travail au Lycée rémois Saint Jean-Baptiste de la Salle, le Luchrone a pris le chemin de son nouvel emplacement, au parc des Arènes du Sud.

Le Luchrone quitte enfin son atelier en plein air, rue Gerbert, après trois ans de travaux de réfection qui ont jumelé l’intérêt du Lycée Saint Jean-Baptiste de la Salle et des mécènes experts. Plus de 100 élèves du lycée, accompagnés de leurs enseignants et formateurs, sont intervenus sur les différentes étapes de ce travail colossal. « Au gré des doutes, des problématiques, des imprévus, nous avons pallié aux difficultés avec le soutien sans faille de spécialistes qui nous ont éclairés et fait avancer », avoue Eric Masson, directeur du lycée.

Ainsi, lors du constat des infiltrations d’eau dans le socle de béton qui contient tout le dispositif électrique, c’est l’entreprise Soprema qui est intervenue pour solutionner, dans les meilleurs délais et conditions, ce souci majeur.

LE PRISME DU MÉCÉNAT

« Sans le mécénat, cet ambitieux projet n’aurait pas été aussi rondement mené », avance Pascal Labelle, adjoint au maire délégué à la culture et au patrimoine. Et pour cause : sans cela, l’argent engagé par la municipalité aurait été autrement plus important. Car il s’agit, en grande partie, pour cette restauration, d’un mécénat de compétences. « Nous avons apporté notre expertise et mis nos moyens techniques à la disposition du projet », explique Hugues Moroni, directeur de l’entreprise Moroni, chargée du transport de l’œuf lumineux. « Ce n’est pas un petit transport ! Il s’agit d’une œuvre d’art de 27 tonnes ! ».
Un mécénat difficilement chiffrable, donc, bien que le transport, par exemple, aurait pu coûter 10 000 € et le chevêtre (armature métallique de sécurité pour le transport), 8000 €. Le système électrique et lumineux a été travaillé intégralement par le lycée Saint Jean-Baptiste de la Salle et le socle en béton a été réalisé par les futurs maçons du CFA ainsi que des élèves de l’École de la 2nde chance.

Une ardoise conséquente qui a été en grande partie effacée par un investissement solidaire et pédagogique.

Mécènes et élèves étaient d’ailleurs tous réunis pour assister à l’élévation du Luchrone, le 3 juillet et ils le seront sûrement à nouveau dans trois mois, pour assister à la mise en lumière officielle des 324 LED, conçues par les élèves Lasalliens.