Une nouvelle salle des ventes ouvre dans le quartier bisontin des Chaprais

La nouvelle salle des ventes bisontine d’Astrid Guillon, située au 3 rue de la Liberté à Besançon.

Après une riche carrière parisienne, Astrid Guillon vient de poser ses bagages à Besançon, sa terre natale, pour ouvrir son office de commissaire-priseur et sa salle des ventes. Premières enchères inaugurales prévues pour le 24 avril.

Doublement diplômée de deux masters en droit et en histoire de l’art à la Sorbonne puis à l’Ecole du Louvre, Astrid Guillon a connu l’effervescence des grandes ventes aux enchères évènementielles parisiennes. Cette bisontine de naissance a obtenu son examen de commissaire-priseur (volontaire et judiciaire) en 2009. Son entrée dans la profession se fait dans les prestigieux offices Art-curial et Drouot. Ces grandes maisons françaises réalisent plus d’une centaine de ventes par an, aux spécialités variées allant de la bande dessinée aux œuvres du street art. « Parmi les ventes marquantes que j’ai organisées et dirigées, je retiens celle de la collection d’Alphonse et d’Hélène Kann en février 2017 chez Artcurial (2,3 millions d’euros frais inclus) ou encore les ventes du mobilier de l’Hôtel Plaza Athénée en 2013, puis de l’Hôtel de Paris à Monaco en janvier 2015 (3.500 lots. Six mois de travail et une semaine de vente) ». Elle a également eu l’occasion d’animer de nombreuses ventes caritatives (Frimousses de créateurs pour l’Unicef, enfance et cancer, sapins de Noël des créateurs, Zazakely Sambatra) au côté personnalité comme le chanteur-acteur Patrick Bruel. Familiarisée au design, elle occupera le poste de directrice adjoint du département inventaires et collections d’Artcurial. « J’ai eu l’occasion de réaliser des centaines d’inventaires dans le cadre de succession, en vue d’un partage, d’une vente ou encore dans un but d’assurance, avec des interlocuteurs variés : collectionneurs, notaires, avocats, banquiers privés… j’ai également eu à m’occuper de la logistique, de la gestion des volumes, des stocks… ». Autant de cordes à son arc, qui font de cette commissaire-priseur une sorte de “couteau suisse” de la profession. 

UNE BELLE CARTE DE VISITE PARISIENNE 

Aujourd’hui, après dix ans d’exercice en maisons de ventes aux enchères à Paris, Astrid Guillon, désireuse de voler de ses propres ailes, a ouvert son office de commissaire-priseur judiciaire à Besançon. Elle a posé sa plaque tout récemment dans le quartier des Chaprais, au 3 rue de la Liberté. Sa petite salle des ventes qui pourra accueillir une quarantaine de personnes environ, prendre place dans un ancien bâtiment des postes datant de 1870. « J’ai eu le coup de cœur pour cet édifice historique qui offre de belles et grandes fenêtres donnant sur la rue. Une situation idéale pour mettre en lumière ma salle d’ex- position ». Astrid Guillon a bénéficié des lois dite “Macron” qui actaient la création de nouveaux offices, notariaux, d’huissiers, mais aussi de commissaires- priseurs. Il a été décidé l’ouverture d’une trentaine de nouvelles salles des ventes en France, dont une pour le Doubs. Le tirage au sort a ainsi été favorable à la bisontine. « Je n’ai pas fait le choix de reprendre une structure existante, pour pouvoir partir de zéro et faire les choses à ma façon. L’option de la petite salle des ventes correspond bien à l’évolution de notre métier qui est aujourd’hui pleinement ouvert au virtuel avec l’omniprésence des ventes en ligne, ces dernières offrant un élargissement de l’audience et donc la possibilité de limiter les invendus et de tirer les prix vers le haut. Une salle modeste permet de limiter les frais, tout en gardant un lien physique avec les clients ». Celle qui a gardé des contacts avec Paris – ce qui lui offre par ailleurs une belle carte de visite – envisage de réaliser une vente par mois. La première est prévue pour le 24 avril. Il s’agira d’un ensemble de bijoux, montres, tableaux, objets d’art, mobilier et design…