Grâce à l’augmentation de son capital, la SAE-SMB Industries a des perspectives plutôt encourageantes et réjouissantes pour l’exercice qui commence.
Après un exercice 2019 somme toute bien maîtrisé malgré une érosion sensible du marché entre mars et juin, la Société Ardennaise d’Essieux-SMB Industries implantée à Ham-les-Moines, à la périphérie de Charleville-Mézières, est revenue à un volume d’affaires classique lors du second semestre. Au point d’avoir, aujourd’hui, une visibilité de plusieurs mois sur son carnet de commandes grâce à une reprise notable amorcée depuis septembre dans son domaine d’activités.
Spécialisée dans la conception (via son bureau d’études interne) et la fabrication d’essieux et de suspensions pour remorques et semi-remorques, la SAE-SMB Industries qui emploie 80 salariés dont 5 intérimaires a ainsi produit plus de 10 000 essieux et réalisé un chiffre d’affaires de plus de 21 millions d’euros.
Ce chiffre d’affaires (45% à l’export et 55 % en France) a été enregistré avec plus de 200 clients en première monte et en pièces de rechange. Ces clients sont des fabricants de véhicules industriels spécifiques (engins surbaissés, porte-conteneurs, porte-chars, porte-véhicules, transports spéciaux ou matériels divers) –« c’est notre secteur de niche privilégié », souligne Mickaël Magnier, le directeur du site – mais aussi avec des fabricants européens de semi-remorques destinés au transport routier de marchandises équipés d’essieux 3 x 9 tonnes. Notamment le constructeur de remorque allemand Kögel Trailer Gmbh.
Ayant récemment bénéficié d’une augmentation de son capital social, passé de 2 à 2,8 millions d’euros, grâce à l’actionnaire italien ADR Spa, la SAE-SMB Industries a des perspectives plutôt encourageantes et réjouissantes pour l’exercice qui commence.
SEPT EMBAUCHES ENVISAGÉES
« On est en train d’investir 1,3 million d’euros dans la remise à niveau d’une ligne de forgeage à chaud horizontale qui sera implantée fin mars pour être opérationnelle dès le mois de mai. Et, en parallèle à cette opération de modernisation de notre outil de production, nous allons aussi injecter une enveloppe financière de 300.000 euros pour intégrer de nouveaux outillages et équipements dans les secteurs opérationnels comme l’usinage, la soudure et le traitement de peinture par cataphorèse afin de continuer à améliorer notre compétitivité », annonce Mickaël Magnier.
Autre information positive : l’entreprise est actuellement à la recherche d’un commercial, d’un responsable des systèmes d’information, d’un ingénieur bureau d’études, d’un responsable de production mais aussi d’un soudeur, d’un tourneur-fraiseur et d’un préparateur de commandes pour pallier de prochains départs en retraite, soit sept futures embauches. De quoi être optimiste pour l’avenir d’une société qui avait frisé la disparition en 2013 avant sa reprise (et celle de 63 salariés à l’époque) puis sa spectaculaire renaissance sous la coupe d’ADR Spa, leader européen de l’essieu agraire. Alors en quête de diversification, le groupe italien n’a pas lésiné sur les moyens pour remettre cette PME d’aplomb.
