Une machine de tri dernier cri

Bruno Barbe dirige l’agence de Dijon depuis septembre 2017. (Photo : JDP)

L’agence dijonnaise de Mondial Relay a déménagé de Couchey en début d’année pour s’installer dans ses nouveaux locaux, à Longvic. Un site plus grand et surtout équipé d’une machine de tri à la pointe de la technologie.

Depuis le 13 mai, l’agence Mondial Relay de Dijon est installée dans la zone industrielle de Longvic. Un entrepôt tout neuf et équipé des dernières technologies en matière de tri. « On commençait à être vraiment trop à l’étroit à Couchey, alors que les volumes ne cessaient d’augmenter », confie Bruno Barbe, chef d’agence. Dans une optique d’automatisation de ses sites, le spécialiste de la livraison de colis aux particuliers a investi quelques 700 000 euros dans l’aménagement intérieur de ce nouveau site de 3 700 mètres carrés sur un foncier de près de deux hectares. Au cœur de cet investissement, une machine de tri des colis entièrement mécanisée. « Avant, à Couchey, nous n’étions pas équipé de ce genre de machine et nous faisions tout à la main. On pouvait passer au maximum 15 000 colis par jour. Aujourd’hui, on est en moyenne à 22 000 colis par jour », indique-t-il. Une partie a aussi été investie dans un système de video tracking pour pouvoir suivre les colis très précisément et, en cas de problème, vérifier qu’ils aient été acheminés au bon endroit.

UN GAIN DE TEMPS ET D’EFFICACITÉ

« Ça devenait vraiment nécessaire pour nos équipes. Au moment où on a démarré la mécanisation, c’était une période très chargée. On a tout de suite vu la différence en termes de capacité à gérer l’importance des flux. Mes équipes s’y sont très vite adaptée et nous avons vraiment gagner en sérénité », observe Bruno Barbe. Aujourd’hui, les colis entrant sont injectés par quatre personnes sur la machine qui les trie grâce à un portique équipé de lecteurs de code-barre. Et selon la destination, chaque colis sera dirigé vers un des 14 bras au bout duquel un opérateur le réceptionne. Ensuite le colis est placé dans un sac ou sur une palette pour être confié au bon livreur.
« La capacité de cette machine est donnée pour 6 000 colis par heure. Nous sommes la première agence en France à avoir une machine à haute capacité. Bien sûr d’autres agences sont déjà mécanisées. L’agence de Dijon faisait parti du dernier tiers des agences non mécanisées », explique le chef d’agence. Alors que l’agence de Reims devait être mécanisée en juin et celle de Strasbourg fin août-début septembre, il ne devrait plus y avoir une seule agence non mécanisée d’ici 2020.

De manière générale, c’est un gain de temps équivalent à deux heures en moins dans le traitement des colis en livraison et une multiplication par deux de la capacité de traitement des colis. « Même les livreurs partent aussi plus sereins de l’agence avec environ une heure d’avance », se satisfait Bruno Barbe. Une situation rassurante pour le chef d’agence qui observe depuis ces deux dernières années une croissance de 40 à 50 %. Une évolution due au développement constant du e-commerce et à l’explosion de la vente entre particuliers. « Le particulier est aujourd’hui devenu notre premier client notamment avec la démocratisation de sites d’échange et de vente en ligne comme Vinted. Côté e-commerce, nos plus gros clients sont Mister-Auto et Ventes Privées ». Toutefois, l’activité est relativement dépendante des saisons. Par exemple, sur la période hivernale, alors que s’enchaînent les soldes, la Black Friday et Noël, « On prévoit un pic à plus de 25 000 colis par jour. D’un point de vue ressources humaines, en période de croisière, on tourne avec une cinquantaine de salariés. Mais en forte saisonnalité – principalement d’octobre à décembre – on peut monter à plus de 80 personnes ».

DE LA COLLECTE À LA LIVRAISON

Sur le site de Dijon, l’activité est de collecter et livrer les colis. Chaque journée est découpée en deux phases, l’expédition et la livraison, avec deux équipes distinctes. « À partir de 14 heures, les colis récupérés par les livreurs arrivent ici pour être triés et expédiés vers les hubs que sont Lyon, Saran et Lille, après avoir été conditionnés sous forme de palettes ». Ce sont ensuite ces trois hubs qui s’occuperont de les redistribuer aux 27 agences Mondial Relay françaises. Cette première phase se termine aux horizons de 21 heures.

« Et à partir de 22 heures, on récupère le contenu de tous les semi-remorques qui viennent des trois hubs pour les trier et les préparer pour que les livreurs qui arrivent à partir de 5 heures 30 puissent les charger ». Une opération qui prendra jusqu’à trois heures pour que les colis soient ensuite acheminés dans les différents points relai. « Notre objectif est que le client n’attende pas plus de trois jours entre le moment où il commande et le moment où il reçoit son colis », confie Bruno Barbe. Un temps qu’il estime pouvoir être réduit à 48 heures d’ici six mois pour les agences les plus proches.

Aujourd’hui, l’agence de Dijon livre plus de 300 relais, un chiffre qui monte vite à 400 en forte saisonnalité. Chaque jours, 27 tournées partent en moyenne de Longvic, pour livrer les huit départements de la Bourgogne-Franche-Comté, ainsi que la Haute-Marne. Dix tournées supplémentaires sont rajoutées en période de forte saisonnalité.

Mondial Relay optimise ses sites
Depuis 2016, le leader de la livraison du e-commerce en France et en Europe investit pour automatiser ses sites via un grand plan de mécanisation qui accompagne la croissance de l’entreprise. En effet, avec plus de 15 millions d’euros dédiés au projet, la mécanisation permet de démultiplier la capacité de traitement de colis et d’améliorer la traçabilité avec sa vidéo tracking. Pour Mondial Relay, l’intérêt réside également dans la fluidité de l’activité, un atout majeur pour passer les Peak Seasons (soldes, Black Friday, French Days, Noël) qui demandent aux opérateurs de livraison une grande aptitude d’adaptation. Dans le cadre de ce grand plan d’optimisation, d’autres agences seront également prochainement équipées de cette haute capacité.

Depuis le 13 mai, Mondial Relay a un nouveau site à Longvic. (Photo : droits réservés)

L’agence de Dijon dans une nouvelle machine de tri à la pointe de la technologie. (Photo : JDP)