La légumerie collective portée par le Conseil départemental des Ardennes vient d’être inaugurée au Collège Le Lac de Sedan.
Après une phase expérimentale, la légumerie est aujourd’hui apte à maîtriser son développement et identifier les leviers d’action de son activité. Ce projet alimentaire territorial favorisera les circuits courts en faisant appel aux producteurs locaux pour l’approvisionnement en produits.
Cet instrument de restauration collective fournira dans un premier temps, les collèges Jules Leroux à Villers-Semeuse et Turenne et le Lac à Sedan, volontaires pour être partenaires de cette démarche originale qui valorisera la qualité des repas servis aux élèves concernés.
En cas de réussite, le concept sera étendu à une dizaine d’autres établissements sur l’axe Sedan-Charleville-Mézières avant d’être dupliqué sur le Rethélois et la Vallée de la Meuse.
AVEC L’AIDE DU PACTE ARDENNES
« Le projet est né en 2016 lors d’une discussion avec un maraîcher. Ce dernier avait exprimé la difficulté de livrer les collèges aux conditions horaires imposées, dès 8 heures du matin. Alors, nous avons commencé à réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour améliorer cela », rappelle Odile Berteloodt, vice-présidente du Conseil départemental, déléguée au développement durable.
Pour favoriser cette expérimentation, le collège Le Lac a été doté dans le cadre du Pacte Ardennes de matériels performants (parmentières de légumes, robot de coupe multi fonctions, chambre froide, etc…). Les travaux d’aménagement des locaux et les achats de matériels professionnels ont été subventionnés par l’Etat, dans le cadre du Pacte Ardennes, à hauteur de 102 000 euros sur les 170 000 euros d’investissements consacrés.
TROIS SALARIÉS EN RÉINSERTION
La coordination des activités est assurée par Frédéric Baccini, qui fut il y a quelques années propriétaire de deux établissements connus dans les Ardennes : le restaurant gastronomique Le chat botté à Belval et la crêperie La Flambée à Charleville-Mézières, avant de devenir le responsable du site Ardam Elecrolux à Revin pour le compte de la Sodexo.
Outre le fait de faciliter l’utilisation quotidienne de légumes frais, de favoriser la saisonnalité des produits et de réduire le gaspillage alimentaire, cette légumerie participera aussi à la réinsertion professionnelle de trois personnes éloignées de l’emploi et qui seront embauchées en contrats aidés comme agents de production.
Ce sont elles qui transformeront, après épluchage, découpe et conditionneront les produits avant leurs livraisons aux collèges retenus.