Une IRM nouvelle génération pour la lutte contre le cancer

MRIdian

Le Centre Georges-François Leclerc a inauguré sa toute dernière acquisition.

Après Marseille et Montpellier, Dijon est la troisième ville à se doter du MRIdian, le dernier IRM-Linac de ViewRay. Mis en service au début de l’année dans le département de radiothérapie du centre régional de lutte contre le cancer Georges-François Leclerc (CGFL), cet accélérateur utilise l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour des irradiations plus ciblées et plus précises sur les tumeurs. Inauguré mardi 3 décembre en présence de François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon métropole, Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne Franche-Comté, et Richard Vignon, préfet du Jura et président du conseil d’administration du CGFI, ce tout nouvel équipement de radiothérapie a traité le premier patient de la région le 2 juillet dernier. Pour le professeur Charles Coutant, directeur général du CGFL, « L’IRM-Linac est bien une technologie de rupture, créant les conditions d’une évolution majeure dans le traitement de certains cancers ». « Une véritable prouesse technologique, complète-t-il, qui permet de faire coexister dans le même appareil deux technologies incompatibles entre elles, l’IRM et son champ magnétique d’une part et un accélérateur de particules d’autre part ».

PLUS DE 10 MILLIONS D’EUROS INVESTIS

De l’acquisition aux travaux de construction du “bunker” pour le recevoir, quelque 10,2 millions d’euros ont été investis. Installé au cours du premier trimestre, il a ensuite été testé puis validé pendant plusieurs semaines par l’équipe de physique pour enfin recevoir l’autorisation de mise en service par l’Autorité de sureté nucléaire le 14 juin. Cet équipement qui permettra à terme de traiter entre 10 et 15 patients par jour répond à quatre enjeux essentiels, comme le souligne le professeur Coutant. « C’est d’abord la radiothérapie personnalisée couplée à une amélioration des performances de traitement… Mieux traiter ce qui dont être traité et mieux épargner ce qui doit être épargné. […] Mais c’est aussi l’amélioration de la qualité de vie des patients, en diminuant les complications et les effets secondaires, mais aussi le nombre de séances de traitement. […] Le troisième enjeu est le développement de la recherche. […] Enfin, cet IRM-Lirac permettra le renforcement entre les trois établissements universitaires de la région. » Afin d’assurer sa prise en main et son bon fonctionnement, huit professionnels du CGFL ont été spécialement formés, dont quatre manipulateurs, deux oncologues radiothérapeutes et deux physiciens médicaux. « Les premiers axes de développement de l’IRM-Linac concernent les tumeurs du foie, du pancréas, du poumon et de la prostate », précise le directeur général du CGFL.