Une entreprise centenaire qui a toujours du ressort

Ressorts ardennais

Quentin di Pasquo, Xavier Lorent, l’ancien dirigeant, et Martial Legrand l’actuel gérant.

TPE de deux salariés créée en 1920, l’entreprise « Les Ressorts ardennais » vient de fêter ses 100 ans, à Fumay, où elle est implantée depuis son origine. Etablissement emblématique de la cité de l’ardoise, cette société fut fondée sous forme d’atelier mécanique et serrurerie par Louis Lorent, inventeur de la clé à cliquet, outil pour lequel la société déposé un brevet en 1921 sous le nom de clé à écrou Lorent-Nanquette (*). Par la suite c’est son fils, Gondran, en 1948 puis son petit-fils, Xavier Lorent, en 1981 qui assurèrent la succession de la lignée familiale à la tête des « Ressorts ardennais ».

Depuis 2001, l’entreprise est dirigée par Martial Legrand qui avait intégré la « boutique » à l’âge de 16 ans en 1979 comme ouvrier. « J’y ai tout appris sur le terrain », aime-il dire.

Aujourd’hui, c’est lui qui, avec un salarié, Quentin di Pasquo, ici depuis plus de dix ans, assurent la relève et la pérennité d’une société qui réalise dans son local de 550 mètres carrés situé près de l’église Saint-Georges un chiffre d’affaires de 300 000 euros (dont 25% à l’ex- port) en fabriquant chaque année des millions de ressorts de toute sorte nécessitant 6 tonnes de matière première (acier, inox). Ces ressorts d’une taille allant de 0,4 à 38 millimètres de section sont destinés à de nombreux secteurs industriels : automobile, nucléaire, agroalimentaire, chauffage et fonderies.

« On recense près de 790 clients qui se répartissent dans les Ardennes, en France métropolitaine, au Luxembourg, en Belgique et même en Martinique et à la Réunion par la magie de notre site internet », souligne Martial Legrand qui n’hésite pas quand la nécessité s’en fait sentir à investir pour améliorer l’outil de production, travailler mieux et de manière plus sécurisée.

(*) Nanquette était le nom de la grand-mère de Xavier Lorent.