Une carte pour les contacter tous

Samuel Dassa et Hannah Temam. Ils commercialisent des cartes de visite réutilisables, utilisant une puce NFC et un QR-code pour transférer le contact.

Les cartes de visites classiques résistent mal à l’épreuve du temps. C’est devant ce constat que Samuel Dassa et Hannah Temam ont fondé Wemet, une entreprise spécialisée dans la commercialisation de cartes de visite uniques. Avec une puce NFC à l’intérieur et un QR-code, il suffit d’approcher sa carte d’un téléphone portable ou prendre en photo le code sur la carte pour transférer directement un contact à l’intérieur du téléphone. « Les premières fois, les gens ont l’impression que c’est de la magie », explique Samuel Dassa.

Des applications qui permettent de simuler des cartes de visite, c’est un concept qui existe déjà sur le marché. Mais la nouveauté avec Wemet c’est que les données sont stockées sur une carte physique, comme pour les cartes de visite classiques. « Nous voulions une carte physique parce que c’est une symbolique importante de donner sa carte en entreprise, commente le fondateur. En même temps, pour un employé c’est un sentiment d’appartenance ».

Adresse, site web, numéro de téléphone, une large palettes de données peut être stockée sur la carte. Il est aussi possible de permettre le renvoi direct, avec une simple approche de la carte sur le téléphone, vers un site internet et des pages de contact, pour rediriger vers un collègue ou un confrère par exemple. D’autres cartes, spécifiques aux réseaux sociaux, sont également proposées par la société. Elles sont toutes imprimées à Toulouse. « C’est ce qui fait notre valeur ajoutée, commente Samuel Dassa. On peut encoder rapidement les cartes ».

Vendues entre 35 et 50 €, ces cartes « sont présentables jusqu’à 100 000 fois », détaille Samuel Dassa. En cas de changements sur les données stockées, des mises à jour payantes sont proposées pour continuer à utiliser sa carte. À côté de la technologie, l’entreprise travaille aussi le design de ses cartes avec différents coloris et des possibilités de customisation, notamment avec l’ajout du logo de l’entreprise. « À l’avenir, nous voudrions proposer des dos de cartes créés par des artistes locaux ou des cartes en bois issues de forêts durablement gérées », commente Samuel Dassa. Puisque, en plus de faciliter l’échange et la conservation de contacts, Wemet vante son approche écologique. « Il y a environ un milliard de cartes papier fabriquées par an en France. Ainsi, nous proposons une carte qui a une espérance de vie entre deux et trois ans et à l’avenir nous envisageons de concevoir une carte que l’on peut garder à vie ». Une démarche qui séduit puisque depuis sa création en février dernier, 200 cartes ont déjà trouvé preneur. D’ici la fin de l’année, ils espèrent atteindre les 1500 commandes. L’entreprise, « en pleine phase d’accélération », des mots de son fondateur, espère même atteindre les 15 000 cartes l’an prochain et lancer une première campagne de recrutement.

Après un bon démarrage juste avant le confinement qui a permis aux deux associés de pouvoir « être rentable dès le premier mois », ils misent désormais sur des partenariats avec de grandes entreprises. Avant un développement à l’international en 2022.