Une campagne de communication pour le commerce carolomacérien

Fabien Thomas et Patrick Fostier

Fabien Thomas, président de l’association « Vitrines de Charleville- Mézières » aux côtés de Patrick Fostier, le « Monsieur Commerce » de la ville de Charleville-Mézières.

L’opération dotée d’un budget de 50 000 euros a pour objectif de revitaliser son centre-ville.

Désireuse de revitaliser son centre-ville, la municipalité de Charleville-Mézières va mettre en œuvre jusqu’en mars 2020 une campagne de communication destinée à faire venir et revenir les consommateurs chez les commerçants des différents quartiers. Cette opération dotée d’un budget de 50 000 euros ciblera un bassin de population située au maximum à 1h30 du chef-lieu des Ardennes et plus précisément les usagers ardennais, belges, marnais et axonais via des spots publicitaires déclinés dans différents médias (presse et radios locales) ou à travers des vidéos sur les réseaux sociaux, de sets de table et de panneaux installés à Reims, Saint-Quentin, Soissons, Rethel et même à Charleville- Mézières. La ville ardennaise veut ainsi rebooster un appareil commercial qui a subi d’importants dommages collatéraux lors des mouvements de gilets jaunes. Et mettre en exergue toute l’attractivité et la variété de l’offre commerciale carolomacérienne.

Pour cela, les élus ont souhaité valoriser ce tissu commercial en déroulant une dizaine de visuels avec, à chaque fois, un portrait qualitatif d’acteurs choisis au sein de leur enseigne. Les commerçants ont été choisi en partenariat avec l’association des « Vitrines de Charleville- Mézières » présidée par Fabien Thomas. Ce sont soient des figures emblématiques du tissu commercial, soient des locomotives ou négoce atypiques (un vieux magasin de fleurs, le bar-geek « Ma Poulperie », le Lokum fruits-primeurs et l’épicerie en vrac« Gram »).

CRÉATION DE TROIS NOUVEAUX PARKINGS

« On a voulu montrer que Charleville-Mézières est une vraie destination shopping et qu’autours de poissons pilotes comme H & M, Jeanteur, la Librairie Rimbaud, Orange Store ou la bijouterie Henrard, il se passait quelque chose au cœur de la cité ducale », souligne Patrick Fostier, conseiller municipal chargé de cette activité. Et tous les types d’enseigne, indépendants, franchisés, grands magasins ou commerces de quartier sont représentés. Lors de la présentation de cette campagne, Boris Ravignon, a rappelé les actions menées depuis le début de son mandat pour redonner vie au commerce de proximité.

À savoir la création de trois nouveaux parkings et places de stationnement, la possibilité offerte aux consommateurs de disposer d’une heure et demie gratuite de stationnement en centre-ville durant trois jours par semaine, « ce qui, nous a fait perdre 125 000 euros de recettes de stationnement mais permis de ramener des usagers en cœur de ville », l’acquisition du Q-Park qui a permis de baisser de 25% les tarifs appliqués jusqu‘à son rachat.

Ou encore les efforts réalisés pour redonner une meilleure accessibilité au centre-ville, le renforcement d’animations comme le marché de Noël et la place Ducale, l’embauche en septembre d’un manager de centre-ville exerçant tant à Charleville-Mézières qu’à Sedan et la mise en place de boutiques à l’essai. Et, enfin, le soutien à la structuration du réseau commercial, l’opposition de la ville à l’extension de la galerie commerciale de Cora sans oublier le rôle joué par la municipalité pour favoriser le sauvetage de la Librairie Rimbaud et sa reprise par Geneviève Lamour.

Il a rappelé aussi le soutien apporté aux commerçants pour obtenir une subvention de 200 000 euros, financée à 75 % par l’Etat, en dédommagement des journées tronquées ou fermées résultant du mouvement des gilets jaunes. Une aide qui a aussi permis le financement de l’actuelle campagne de communication réalisée par l’agence carolomacérienne Un zéro un sur le thème : « Les commerçants sont souvent à fleur de peau, mais avec le sourire ».