Un Rucher de plus en plus créatif

Le développement du Rucher learning, avec une offre spécifique pour la formation digitale des commerçants, est l’un objectifs de l’année du tiers-lieu troyen.

Le Rucher Créatif prêt à rebondir après les difficultés liées à la crise sanitaire.

Moment important de réunion – en visio-conférence – avec les adhérents et les partenaires, l’assemblée générale du Rucher créatif a été l’occasion de revenir sur l’exercice qui a pris fin le 31 juillet 2020. « Cela a été une année particulièrement déterminante pour le Rucher parce que l’on était en phase de professionnalisation dans nos équipes et nos équipements et espaces. Sur l’exercice précédent on a embauché deux personnes en CDI, dont ma collègue Magali Maston pour la coordination et moi-même », explique Sidonie Martinez Svoboda, qui fait notamment partie des cinq administrateurs nouvellement élus. Le soutien de partenaires comme la Région Grand Est, Troyes Champagne Métropole et la Fondation de France leur a permis d’investir dans leur locaux. « On entame, vraiment depuis la rentrée, une pérennisation du Rucher créatif à la fois par la signature d’un bail commercial et aussi par des investissements que l’on va continuer à faire grâce à nos soutiens », observe-t-elle.

FORT IMPACT DU CONFINEMENT

Un tiers-lieu est, par définition, un lieu de vie, de brassage, de rencontre. Fermer le lieu physique, pour cause de crise sanitaire, a rendu d’autant plus complexe le maintien de cet esprit définissant un tel concept. Une grande partie des chiffres de l’exercice précédent font état d’une baisse importante d’activité (-44 % de partenariat, -21 % de locations d’espaces pour les entreprises, -12 % des adhésions). Par contre, l’espace dédié au co-working a enregistré une hausse de 62 %. « Pendant le premier confinement, le conseil d’administration s’est mobilisé avec les salariés pour réfléchir à un projet rebond. Celui-ci est basé sur le fait d’à la fois travailler sur ce que propose le rucher en réel et à ce que l’on va proposer aussi en alternative en nouveaux services en ligne par exemple », résume Sidonie Martinez Svoboda.

Ce projet rebond est constitué en fait de huit projets, dont certains sont déjà lancés, « car il faut une adaptation du Rucher créatif pour répondre aux besoins du territoire et faire face à cette situation actuelle qui va impacter durablement le fonctionnement d’un tiers-lieu », poursuit-elle. Ils s’articulent autour des plusieurs axes comme faciliter et favoriser le télétravail, par l’achat de matériel ; monter un espace visio et vidéo pour de la captation vidéo, des séminaires conférences et formations en ligne. Faciliter les circuits-courts alimentaires de l’Aube fait également partie de leur ambition. Depuis cet été, une distribution de paniers de producteurs locaux a d’ailleurs été mise en place. Une plateforme de formation en ligne, le Rucher learning, a également été lancée. Avec à la clé le développement de parcours de formation via un abonnement mensuel, avec un tarif préférentiel pour les adhérents.« On a développé un parcours spécifique pour les commerçants aubois pour leur permettre de monter en compétences de manière individuelle et autonome sur la digitalisation de leur offre », se félicite-t-elle. Parmi les projets dans les cartons figure celui d’une plateforme de compétences pour mettre en relation les professionnels du territoire. Le Rucher créatif travaille également à animer les communautés et à œuvrer dans les missions de l’accompagnement à la création d’entreprise.