Un projet européen Procédés 3D et Polymères est financé à hauteur de 730 875 euros pour quatre ans.
Piloté depuis les Ardennes, le projet européen PEPS (Procédés 3 D et Polymères) va durer quatre ans . Il est financé à hauteur de 730 875 euros par le programme Intereg France-Wallonnie Vlaanderen et aussi par des opérateurs public et privés (la région wallonne, le pole Matéralia, l’association flamande FLAMM3D et le cluster Plastiwin) a été présenté par Delphine Auzène, sa coordinatrice en tant que responsable du département Poudres Métalliques et Céramiques du CRITT-MDTS.
Le centre régional d’innovation et de transfert de technologie de Charleville-Mézières étant associé dans cette démarche au centre wallon de ressources technologiques en chimie (CERTECH) et à l’IUT-Ecole des mines et télécoms de Lille-Douai avec sa cellule de valorisation Armines. Les acteurs du projet PEPS disposent des compétences (polymères, procédés de la fabrication additive, formulation, charges métalliques et/ou céramiques, matériaux composites et à porosité contrôlée) nécessaires en terme de recherche et d’innovation dans les thématiques précitées et ont décidé de les mutualiser pour contribuer à l’amélioration de la compétitivité des entreprises de la zone transfrontalière.
IMPLIQUER LES ENTREPRISES
Cette mise en réseau vise, en effet, à « booster le potentiel transfrontalier des procédés de fabrication additive pour des polymères technique et/ou des polymères chargés et de favoriser ainsi le développement des entreprises » en leur apportant des réponses personnalisées au regard de leurs besoins industrielles. « Nous voulons aider les industriels de la zone transfrontalière retenue à se développer via la recherche appliquée sur les polymères. La fabrication additive permet de travailler sur les propriétés des pièces, de les alléger ou d’affiner la qualité », explique Delphine Auzène.
Une quinzaine de responsables d’entreprises ardennaises (Amphenol Air LB, Amada, Carbody…) et extérieures (bijouterie, Cartier, Arbourg, Cameca, etc..), une vingtaine d’étudiants de l’UTT ont assisté au lancement de ce projet transfrontalier. Autant de partenaires qui vont s’impliquer, en lien avec la plateforme additive Platinium 3D, l’association européenne de la métallurgie des poudres, ou encore à la start-up troyenne diStudio 3 D. Gérée par Alexandre Contat, elle réalise, outre des audits, la production et la vente de machines 3D avec des bobines filamentaires ainsi que de la formation.
Les résultats du projet PEPS qui s’étalera jusqu’en fin 2022 ont vocation à être très largement partagés avec des acteurs industriels à travers des rencontres ciblées, séminaires, ateliers de démonstration, développement de démonstrateurs et études de faisabilité. Trois autres réunions sont d’ailleurs programmées pour faire le point sur l’état d’avancée du programme Interreg mis en œuvre avec le concours du Fonds Européen de développement régional pour favoriser les échanges entre les territoires situés de part et d’autre de la frontière franco-belge.