Un plan massif pour la santé en Bourgogne Franche-Comté

Accompagné de Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, et Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, le Premier ministre Jean Castex a profité d’une visite dans la Nièvre pour débloquer les premiers investissements pour le nouvel hôpital de Cosne-Cours-sur-Loire.

Mardi 9 mars, le Premier ministre s’est rendu dans la Nièvre avec deux autres ministres pour annoncer la déclinaison territoriale des mesures de soutien aux investissements hospitaliers, en débloquant les premiers investissements pour le nouvel hôpital de Cosne-Cours-sur-Loire.

Le nouvel hôpital de Cosne-Cours-sur-Loire « incarne parfaitement la réforme des investissements en santé, nouvelle grande phase de concrétisation du Ségur de la santé, dont le volet territorial avait été lancé en juillet dernier, déjà en Bourgogne Franche-Comté, par une séance exceptionnelle de la Conférence régionale de la santé et de l’autonomie (CRSA) au CHU Dijon Bourgogne, en présence du ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran », explique l’Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne Franche-Comté dans un communiqué. C’est donc tout naturellement que le projet de Cosne-Cours-sur-Loire a été retenu par le gouvernement pour illustrer la portée de la relance des investissements en santé. Au-delà de l’étape symbolique et historique du mardi 9 mars 2021 dans la Nièvre, choisie par le Premier ministre Jean Castex pour annoncer la déclinaison territoriale des mesures de soutien aux investissements hospitaliers, toute la région bénéficie de la transformation en profondeur du système que représente le Ségur de la santé.

COSNE-COURS-SUR-LOIRE, ILLUSTRATION DU SÉGUR ?

Avec ses deux sites, l’un au cœur de ville rassemblant un établissement et des services médico-sociaux ainsi qu’une maison de santé, l’autre à l’entrée sud de la ville, pour les hospitalisations, les urgences, ou encore l’imagerie médicale, l’exemple de Cosne-Cours-sur-Loire témoigne de l’approche transversale privilégiée dans les nouveaux projets de santé. Des projets associant de près tous les professionnels de santé quel que soit leur mode d’exercice, fruits d’une large concertation avec les élus, et comportant une dimension d’aménagement du territoire en santé, pour lui redonner de l’attractivité, notamment aux yeux des professionnels. Partant d’une situation initiale complexe, ce projet a été poussé par les acteurs locaux, l’ARS de Bourgogne Franche-Comté et un expert national, Bruno Rossetti, mandaté par le ministère, pour aboutir à une première validation après quatre mois de travail. Au total, 45 millions d’euros ont été débloqués par l’État pour reconstruire l’hôpital.

UNE MÉTHODE DÉCONCENTRÉE

Mardi 9 mars, Jean Castex, accompagné du ministre des Solidarités et de la Santé et de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales Jacqueline Gourault, a lancé depuis la Nièvre le plan massif de relance de l’investissement dans le système de santé, qui repose sur une enveloppe exceptionnelle de 19 milliards d’euros et vise plusieurs objectifs : assainir la situation financière des établissements de santé qui en ont besoin, favoriser leur investissement courant et investir dans le futur du système de santé, y compris dans les outils du numérique. La région se voit ainsi dotée de 737 millions d’euros, dont 472 millions d’euros pour le désendettement, 201 millions d’euros pour les projets à long terme et 63 millions pour les investissements de la vie quotidienne. La totalité de ces crédits seront délégués à l’ARS de Bourgogne Franche-Comté, étant chargée, comme toutes les ARS, de piloter l’ensemble de ces investissements, en collaboration avec les acteurs compétents sur les territoires.

« Cette politique d’investissement et de financement au service de la qualité des soins est le quatrième pilier d’un système de santé plus équitable, plus moderne, plus innovant et plus souple à l’issue du Ségur », détaille l’ARS BFC. Au titre de la revalorisation salariale des soignants, la réforme représente déjà en Bourgogne Franche-Comté une enveloppe annuelle de près de 94 millions d’euros pour le secteur Ehpad et 215,5 millions d’euros pour le secteur hospitalier. La région a également pu bénéficier d’une augmentation de 30 places en écoles d’infirmiers dès septembre dernier et cette augmentation va se poursuivre à la rentrée 2021 avec une hausse conséquente des quotas en écoles d’infirmiers et d’aides-soignants. Enfin, L’ARS a financé plus de 180 lits dits “saisonniers” dans une douzaine d’établissements de santé de la région, pour leur permettre de faire face à l’avenir au pic hivernal.