Un nouveau président pour les Prud’hommes de Charleville

Loïc Gobé, nouveau président du conseil des Prudhommes de Charleville-Mézières.

Loïc Gobé succède à Patrick Benyoucef à la tête du conseil des Prud’hommes.

L’année 2018 a confirmé que le conseil des Prud’hommes de Charleville-Mézières était une juridiction toujours très sollicitée. 945 nouvelles affaires toutes sections et référés confondus y ont été ouvertes. Contre 485 en 2016 et 709 en 2017. Les fermetures de Michaud à Sedan et à la S.A.I. à Revin expliquent cette importante progression.

Malgré cette turbulence, la durée moyenne de traitement des dossiers (13,8 mois) est en baisse. Ce qui montre la vitalité et l’efficacité du conseil. « L’activité de la juridiction carolomacérienne est en tout cas à contre courant de ce qui se passe à l’échelon national », note Patrick Benyoucef, le président sortant issu du collège salarié qui cède sa place en 2019 à Loïc Gobé, membre du collège employeurs.

Plus jeune conseiller (à l’âge de 36 ans) d’une juridiction qu’il a intégré il y a un an, le nouveau président est à la tête de Go Home Services, affilié au réseau O2 et qui, après avoir été accueilli à la pépinière d’entreprises Ardenne Métropole, emploie aujourd’hui 45 salariés à Nouzonville et Rethel dans une gamme de services au domicile (garde d’enfants, repassage, ménage, aide aux personnes âgées, etc.).

Dans sa nouvelle mission, Loïc Gobé veut donner une plus grande dynamique à cette institution, « en dépoussiérant les lenteurs et les lourdeurs ». Il souhaite aussi valoriser la conciliation. Comme son prédécesseur, il a dénoncé l’amendement au projet de loi de programmation pour la justice qui prévoit la disparition du chef de greffe (un poste aujourd’hui occupé par Marie-Hélène Paci) qui devrait dorénavant être intégré au sein du greffe du Tribunal de Grande Instance. En revanche, les deux greffiers, Chiraz Mekni et Delphine Rabier, devraient rester sur place, rue de l’Arquebuse, si la loi est votée en état.

Une démission ayant été déplorée, ce sont 67 conseillers répartis en cinq sections (agriculture, commerce, industrie, encadrement, activités diverses) qui siégeront encore durant trois ans.