Un mois pour mieux connaitre l’ESS

La SCIC FETE mène des réunions collectives auprès de représentants syndicaux dans le cadre de son action « Égalité professionnelle, poursuivons l’action ». (Photo : JDP)

Le mois de novembre consacrera la douzième édition du mois de l’économie sociale et solidaire en région. Une centaine de manifestations va prendre vie sur le territoire pour valoriser ce mode d’entreprenariat spécifique.

La Côte-d’Or va accueillir près d’une trentaine d’évènements tout au long du mois de novembre pour célébrer l’Économie sociale et solidaire (ESS). Parmi ces rendez-vous, une balade urbaine de quatre kilomètres à Dijon autour des réalisations de la finance solidaire, une gratiferia à Gevrey-Chambertin pour donner des objets devenus inutiles ou repartir avec un coup de cœur ou encore un petit-déjeuner dijonnais pour que les entrepreneurs du territoire nouent des relations commerciales. De leurs côtés, les rencontres de l’innovation sociale à Dijon donneront à voir les nouvelles idées de l’ESS. « Le secteur a toujours été précurseur et propose de nouveaux métiers de service notamment. L’économie circulaire et l’environnement se développent avec de nouveaux marchés autour du recyclage et de la réutilisation », souligne Tatiana Desmarest, présidente de la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (CRESS) Bourgogne Franche-Comté.

Véritable terrain d’expérimentation, les structures de l’ESS se démarquent aussi parfois par leurs engagements. Le prix régional de l’ESS récompense les initiatives remarquables. À l’occasion du mois consacré à cette économie, Tatiana Desmarest récompensera la société coopérative d’intérêt collectif Femmes égalité emploi (FETE), avec un prix de 1000 euros. « Nous avons été séduits par l’originalité et le périmètre d’action de la structure mais aussi par sa capacité à être dupliquée. FETE a un cœur de métier inédit autour de l’égalité femmes-hommes et a réussi en prenant le risque de se spécialiser. » La présidente de la CRESS se réjouit aujourd’hui du travail que FETE conduit avec les délégués syndicaux dans la négociation des accords d’égalité professionnelle. Obligatoires dans les entreprises de plus de 50 salariés, la SCIC contribue à les installer à travers la mise en place d’actions concrètes.

L’EMPLOI DANS L’ESS DIMINUE

Le mois de l’ESS vise aussi à mieux faire connaître cette autre façon d’entreprendre et à apporter un peu de notoriété aux acteurs d’un secteur en recul. Si l’ESS représente plus de 103 000 salariés répartis au sein de près de 10 200 établissements employeurs en Bourgogne Franche-Comté, elle a perdu 2 067 postes depuis deux ans.
« Cette baisse s’impute principalement à la fin des emplois aidés. Le secteur de l’aide à domicile contribue aussi à cette diminution avec des emplois vacants, peu attractifs et aux salaires non revalorisés. » La présidente de la CRESS BFC souligne cependant le soutien constant du conseil régional. Par le biais d’appel à projets notamment, la collectivité s’est engagée à soutenir 1 400 emplois. « Toutes les régions ne le font pas ! » De son côté, la CRSS doit elle aussi faire face aux restrictions budgétaires. L’organisme a ainsi déménagé en octobre dernier pour partager les locaux du pôle d’économie sociale et solidaire, avenue Eiffel à Dijon. « Mutualiser les moyens permet de faire des économies mais ce rapprochement sur site nous amènera aussi à mieux travailler ensemble sur le modèle de la maison de l’ESS à Besançon », complète Tatiana Desmarest qui s’appuie actuellement sur un directeur régional mobile entre Dijon et Besançon, deux permanents à Dijon et une équipe de trois personnes à Besançon.

Tatiana Desmarest, présidente de la CRESS Bourgogne Franche-Comté, remettra le prix de l’ESS à FETE à l’occasion du mois de l’ESS. Les nouveaux bureaux de la CRESS Bourgogne-Franche-Comté sont installés avenue Eiffel à Dijon. (Photo : JDP)