Dans le cadre de la délocalisation de services des Finances publiques dans les villes moyennes, décidée par l’Etat en janvier 2019, Bercy avait lancé le 17 octobre 2019 un appel à candidatures en vue de retenir une partie des communes de province intéressées par cette initiative.
Postulante de la première heure, Charleville-Mézières fait partie de ce premier mouvement de cinquante villes plébiscitées parmi les 408 collectivités locales de 84 départements ayant candidatées.
45 À 50 FONCTIONNAIRES ATTENDUS
Sélectionnée et avisée par le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, que ce redéploiement lui permettrait de recevoir une plateforme d’accueil à distance des contribuables, la ville préfecture des Ardennes a vite réagi pour l’affectation des 45 à 50 agents publics de grandes métropoles volontaires.
Cette unité administrative dont on sait qu’elle sera chargée de missions de gestion au service des usagers particuliers (impôts sur le revenu, taxes d’habitation et taxes foncières) sera hébergée au 35 rue du Petit-Bois dans des locaux suffisamment dimensionnés appartenant d’ailleurs déjà à l’Etat où œuvrent actuellement sous la direction de Sylvie Hermant, la DDFIP, vingt-sept agents des impôts pour la trésorerie municipale (gestion du budget de la ville et d’Ardenne Métropole ainsi que les amendes) et la partie départementale (gestion du budget du département).
Lorsque l’opération sera officiellement concrétisée, ceux-ci trouveront refuge à la cité administrative. Boris Ravignon, se félicite bien sûr de cette bonne nouvelle. « Cette opération de délocalisation prouvera que l’Etat peut très bien trouver à Charleville-Mézières une capacité d’accueil et une agréable qualité de vie. C’est une très bonne chose pour la ville de pouvoir avoir sur son territoire un service national à haute compétence. » Après le succès ayant scellé l’émergence de deux antennes de l’Agence nationale des titres sécurises, rue Irénée Carré et dans les locaux de l’immeuble Terciarys et la création d’une plateforme nationale de soutien téléphonique à la Ronde-Couture dans les locaux de l’URSSAF avec quinze embauches de conseillers offres de services à la clé, Charleville-Mézières a déjà montré ses atouts dans ce domaine.
« Cela prouve que sur notre territoire, on trouve la main d’œuvre adéquate pour cultiver ce créneau porteur », se réjouit l’édile carolomacérien. Rappelons que cette démarche s’inscrit dans la volonté de rapprocher les administrations de leurs concitoyens. C’est aussi l’une des réponses à la crise de confiance envers l’Etat des populations éloignées des grandes agglomérations et qui, ces dernières années, avaient pâti de la disparition de certains services publics.
Une seconde vague de déconcentration dans laquelle plusieurs autres communes ardennaises comptent s’engager sera activée au printemps 2020