Un label pour valoriser les bonnes pratiques de captage d’eau

C’est sur le terrain, à Sermiers, entourée des partenaires de l’opération, que Catherine Vautrin a officiellement lancé le label « Je protège l’eau du Grand Reims ».

Afin de préserver les ressources en eau de la communauté urbaine du Grand Reims, le label « Je protège l’eau du Grand Reims » vient d’être officiellement lancé.

Un peu plus de 40 captages alimentent en eau potable les 300 000 habitants des 143 communes du Grand Reims. En ces temps de réchauffement climatique et de protection de l’environnement, on sait toute l’importance que revêt la préservation de cette ressource essentielle qu’est l’eau. Avec les partenaires que sont l’Agence de l’eau Seine Normandie, la Chambre d’agriculture de la Marne, le Comité Champagne et Bio en Grand Est, la communauté urbaine du Grand Reims souhaite valoriser et renforcer les pratiques agricoles respectueuses de la ressource en eau.

C’est la raison pour laquelle elle vient de lancer très officiellement le label « Je protège l’eau du Grand Reims », dont la vocation est de rassembler les acteurs responsables et de mettre en avant les plans d’action de protection des captages d’eau potable.

DÉFINIR DES OBJECTIFS COMMUNS AMBITIEUX

Qu’on comprenne bien : le lancement du label ne signifie pas que le Grand Reims… découvre l’eau tiède ! Il existe déjà des plans d’action, des mesures, des initiatives qui portent leurs fruits. Nombre d’exploitants agricoles et viticoles sont déjà engagés dans ce type de démarches (certifications Haute Valeur Environnementale, Viticulture Durable en Champagne, par exemple). Mais l’instauration d’un label vise à valoriser la démarche de ceux qui s’en- gagent volontairement dans ce processus et à entraîner le plus grand nombre d’exploitants (les précurseurs ayant alors une vocation d’ambassadeurs), à rassembler toutes les initiatives existantes pour construire le plus large référentiel commun possible de la protection de l’eau, à faire savoir à la population les efforts ainsi accomplis au bénéfice de la qualité de l’eau qu’elle consomme. Et, comme l’a annoncé Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims, « dès le mois d’octobre, une première réunion des partenaires consistera à définir et à partager des objectifs communs, facilement accessibles mais néanmoins ambitieux ».

UNE ŒUVRE DE LONGUE HALEINE

Un récent déplacement sur le terrain, à Sermiers, sur les terres de deux agriculteurs/viticulteurs, a permis de constater les efforts réalisés dans le cadre de pratiques respectueuses de la ressource en eau : diminution drastique des intrants, aire de lavage pour les matériels, etc… On notera cependant que le « tout, tout de suite » n’est pas de mise et qu’il s’agit là d’une œuvre de longue haleine.

Sur un captage du Grand Reims, les analyses montrent que le taux de nitrate a baissé de 20%… en 15 ans ! Et, à ce titre, Vincent Jourdan, président de la coopérative viticole de Sermiers – qui accueillait le lancement du label – rappelait combien « tout le monde doit avoir conscience du rôle qu’il a à jouer dans la protection de l’eau, et plus largement de l’environnement, pour l’avenir ». On ne saurait mieux dire, et le label « Je protège l’eau du Grand Reims » s’inscrit bien dans cette prise de conscience plus que jamais nécessaire.