Un fonds européen pour soutenir la transition énergétique

La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen affirme ses ambitions écologiques. Elle a annoncé la création d’un fonds de transition énergétique européen spécial pour aider les régions dépendantes à sortir des énergies fossiles.

Le but est d’aider ces zones à renoncer aux énergies fossiles en pénalisant le moins possible leur économie et l’emploi local. Ursula Von der Leyen se dit consciente que « le point de départ (de la transition écologique) n’est pas le même pour toutes les régions », même si la destination doit être identique. Elle soutient en effet une révision plus ambitieuse de l’objectif de réduction des émissions de CO2 de l’Union européenne, qu’elle souhaite fixer à 55%, d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 1990.

Les contours de ce fonds de transition équitable restent imprécis, la France devrait toutefois faire partie des contributeurs nets car les États les plus riches aideront leurs voisins plus pauvres à éliminer progressivement le charbon et à compenser les pertes d’emplois. Le nouveau fonds devrait être doté d’une enveloppe maximum de cinq milliards d’euros, montant à préciser en fonction des négociations du prochain cadre financier européen. Autre inconnue, la place réservée au nucléaire car la Hongrie notamment, demande à ce que l’énergie nucléaire soit subventionnée par le fonds européen.

L’annonce de la création de ce fonds faite, fin 2019, lors d’une visite à Varsovie n’est pas un hasard car le secteur du charbon emploie actuellement en Pologne environ 100.000 personnes et le pays produit 90 % de son électricité dans les centrales à charbon et à lignite. Le but est de faciliter le consensus sur les mesures européennes de décarbonisation, en assurant le soutien financier de l’Union européenne.
L’annonce du nouveau fonds de l’Union européenne est l’un des piliers du Green Deal voulu par la nouvelle présidente de la Commission européenne. Il s’accompagnera d’autres mesures évoquées par Ursula Von der Leyen, telles que la transformation d’une partie de la Banque européenne d’investissement en une banque climatique ou la mise en place d’une taxe carbone aux frontières.