Un campus universitaire pour la rentrée 2019

Enseignement supérieur, tourisme et industrie figurent au menu du développement des Ardennes en 2019.

Seize mois de travaux, c’est le délais qu’il aura fallu à Ardennes Métropole pour concrétiser sur le terrain la réalisation d’un campus universitaire sur la zone du Moulin Leblanc au sud de Charleville-Mézières. Il sera opérationnel à la rentrée de septembre 2019.

« L’ouverture de ce campus constituera une avancée majeure et un outil essentiel pour l’avenir de notre territoire. Avec cet équipement, nous pourrons enfin propo- ser une offre conséquente de formations post bac diplômantes ouvrant sur des emplois. Autant de débouchés pour de nombreux jeunes du cru, susceptibles aussi d’attirer des étudiants d’autres régions », estime Boris Ravignon, maire du chef-lieu des Ardennes qui espère multiplier par deux le nombre actuel d’étudiants (2000). Une vingtaine d’entreprises dont les trois-quarts des Ardennes ont pris part à ce vaste chantier conçu par l’architecte local, Jean-Marc Charlet, aussi coordinateur des travaux.

L’investissement soutenu par l’Europe, l’Etat, la Région Grand Est, la communauté d’agglomération, le département, l’Université Reims Champagne Ardenne, la CCI et la ville de Charleville-Mézières s’élève à 19 millions d’euros. 7 500 tonnes de béton armé et 10 000 mètres cubes de terres auront été nécessaires à la construction des trois bâtiments : la maison des étudiants qui sera un lieu de vie, de restauration et de travail en commun, l’extension de l’actuel IUT et le pole formation de la CCI (EGC, ISCEE, Negoventis, Ifag, Ecole de codeurs…).

Ces opérations compléteront l’existant, à savoir, l’IFTS (Institut de formation tech- nique supérieure) , le CRITT (Centre régional d’innovation et de transfert de technologie) et les deux premiers bâtiments de l’IUT (Institut Universitaire de Technologie).

Ce site dédié à l’enseignement supérieur bordé d’un grand parc central devrait, à l’exemple de Troyes, être un pole d’attraction dynamique pour une ville en déclin démographique continu et donner ainsi un nouveau souffle à la première collectivité ardennaise. « Cela va aussi nous permettre d’éviter la fuite de notre matière grise en fixant les jeunes ardennais sur place », pense Didier Herbillon, premier vice-président de la communauté d’agglomération, chargé de l’enseignement supérieur.