Un brevet et de nouveaux locaux pour Aquilae

Pierre Koch et Jean-Marie Bailly ont signé officiellement la cession de brevet.

La start-up auboise se développe autour d’un brevet cédé par l’Université de Technologie de Troyes.

C’est une première que viennent de conclure l’entreprise auboise Aquilae et l’Université de Technologie de Troyes. Un bel exemple de « spin off », autrement dit d’entreprise générée par la recherche universitaire. « C’est la première fois que nous cédons un de nos brevets à une entreprise qui va le développer », confirme Pierre Koch, directeur de l’école troyenne d’ingénieurs. L’UTT a également une importante activité de recherche dans ses laboratoires pour mettre au point de nouvelles technologies dans des domaines tels que les nanomatériaux, l’intelligence artificielle, la cyber-sécurité pour ne citer que quelques domaines.

Les travaux de recherche faisant l’objet du brevet ont porté sur la reconnaissance d’images, notamment à travers des réseaux de caméras de vidéoprotection. « Nous pouvons faire du tracking intelligent, le système étant capable de faire de manière automatisée de la détection de bagages abandonnés, de comptabiliser les entrées et les sorties ou encore de réaliser des recherches de personnes », résume Jean-Marie Bailly, le président d’Aquilae. Cette start-up auboise qui compte déjà une douzaine de personnes développe des applications à partir de ce brevet. « Les applications d’usage sont finalement nombreuses : il y a tout ce qui est lié à la vidéo-protection pour les lieux publics comme les gares et les bâtiments industriels, mais aussi des besoins dans l’industrie dans la détection automatisée des défauts de production ou encore dans la logistique pour le suivi des palettes égarées », poursuit Jean-Marie Bailly. Aquilae a ainsi déjà réalisée des tests probants dans des gares mais aussi dans des hôpitaux, qui ont besoin de savoir à tout moment où se trouvent leurs patients.

DES BESOINS DANS L’INDUSTRIE AUSSI

Les caméras peuvent ainsi être utilisées en temps réel, par exemple pour le comptage des visiteurs de la Tour Eiffel, où l’entreprise auboise a réalisé une expérience de ce type, ou pour attirer l’attention d’un agent dans une salle de contrôle sur un bagage venant d’être abandonné. Le système permet également de remonter un historique pour identifier et retrouver par exemple la personne ayant abandonné le bagage.

En France, seule l’identification non-biométrique est autorisée, la reconnaissance faciale n’étant pas autorisée à cause de restrictions réglementaires, en particulier de la CNIL, la commission nationale de l’informatique et des libertés.

Mais face aux risques et aux menaces terroristes, la situation évolue et plusieurs pays européens ont déjà adopté la reconnaissance faciale. Aquilae, qui a aussi des ambitions à l’export, s’y intéresse aussi.

Pour faire face à son expansion, la jeune entreprise troyenne s’est installée dans de nouveaux locaux plus vastes, et occupe désormais une partie du bâtiment occupé par Levisys.