Troyes veut se mobiliser pour ses commerces

Elus et partenaires du programme Action Cœur de Ville ont dressé un premier bilan à Troyes.

Premier bilan et nouveaux projets pour le programme Action Cœur de Ville lancé au printemps dernier.

Troyes a été l’une des premières, parmi les 222 villes françaises retenues en mars 2018 dans le programme Action Cœur de Ville, à lancer des projets. « Des actions très concrètes ont été engagées au cours des six premiers mois », note Thierry Mosimann, préfet de l’Aube, énumérant les actions en faveur du commerce et de l’artisanat et la mise en valeur de l’espace public. Un premier semestre au cours duquel l’Etat aura mobilisé 1,5 million d’euros pour la requalification de rues du centre-ville et de la place de la Tour.

Pour 2019, l’Etat interviendra notamment dans le financement de la Maison de santé pluridisciplinaire à la place de la clinique des Ursulines et du pôle muséal. En matière de mobilité, des aménagements sont prévus pour des itinéraires cyclables. François Baroin rappelle pour sa part l’importance de requalifier les espaces urbains du centre-ville pour faire revenir les clients et revivre les commerces. « C’est notamment ce que nous avons fait avec la requalification du quartier Turenne-Viardin-Trinité », souligne le maire de Troyes. D’ailleurs d’autres opérations de requalification sont prévues dès cette année, comme celle du parvis des Halles. Concernant les actions directement en faveur du commerce, la création d’une plate- forme digitale dédiée au commerce du centre-ville est prévue, et la participation à la journée nationale du commerce et de l’artisanat de proximité sera reconduite. « Il n’y a pas de solution miracle face à la concurrence de la vente en ligne mais le commerce de centre-ville a toujours su s’adapter, par exemple lors du développement des magasins d’usine », note encore François Baroin.

UNE CHARTE CONTRE LA SURSATURATION COMMERCIALE

Le président de Troyes Champagne Métropole va aussi mettre en place une charte du développement commercial au niveau de l’agglomération pour inciter les maires à signaler les projets commerciaux entre 300 et 1 000 m2, situés sous le seuil de saisine de la CDAC. L’objectif clairement affiché étant de mettre un coup d’arrêt à la « sursaturation commerciale » en périphérie qui est une réalité avec la progression du plancher commercial de l’agglomération troyenne de 34 % au cours des huit dernières années. Si la volonté est clairement affichée, dans les faits les projets commerciaux continuent de se développer. C’est le cas à Saint-André-les-Vergers où un supermarché Colruyt et d’autres enseignes ont prévu de s’implanter. À Saint-Parres-aux-Tertres, c’est l’agrandissement de l’hypermarché Leclerc qui est sur les rails.

Autre concurrence potentielle en expansion, celle des magasins d’usine dans le domaine de l’habillement. À Pont-Sainte-Marie, Mac ArthurGlen a obtenu le feu vert du préfet de région pour une ouverture dominicale permanente dès cet été. Selon le centre de marques, dont la demande était appuyée par les élus, l’ouverture le dimanche tout au long de l’année permettrait la création de 120 emplois et la venue de 500 000 visiteurs supplémentaires venant s’ajouter aux 3,5 millions enregistrés chaque année.