Né de la fusion de Troyes Habitat et Aube Immobilier, il comptera près de 22 000 logements sociaux dans le département.
Au départ, en 2018, la loi Elan (Evolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) qui contraint les acteurs du logement social à se regrouper dès lors que leur patrimoine est inférieur à 12 000 logements. À l’arrivée, une opportunité que les deux bailleurs sociaux aubois Troyes Habitat et Aube Immobilier veulent saisir en fusionnant dans un nouvel organisme baptisé Troyes Aube Habitat. Ce nouvel OPH (Office Public de l’Habitat) totalise déjà, grâce à la mise en commun des deux patrimoines, près de 22 000 logements dans l’Aube répartis sur 190 communes. Une large couverture géographique qui s’explique par le fait que Troyes Habitat est historiquement présent dans l’agglomération et que Aube Immobilier assure la présence de logements sociaux dans le reste du département. Côté moyens humains, Troyes Aube Habitat peut compter sur sept agences de proximité maillant l’ensemble du territoire et 287 collaborateurs. Pour répondre à l’obligation de regroupement, plusieurs pistes ont été étudiées. « La fusion était la meilleure solution, celle qui répondait le mieux à nos spécificités territoriales », souligne Gérard Ancelin, président d’Aube Immobilier. Au niveau national, seulement une quinzaine de fusions ont été réalisées, dont deux dans le Grand Est. « C’était la solution la plus complexe effectivement, mais surtout celle dont la portée était la plus intéressante en ce qui concerne l’Aube », note le président du Conseil départemental de l’Aube, Philippe Pichery. Un syndicat mixte ouvert a été créé afin d’opérer cette fusion. Il permettra la représentation des élus locaux en son sein, et notamment ceux du Conseil département et de TCM. La présidence en sera assurée par Gérard Ancelin, alors que Bertrand Chevalier, actuellement président de Troyes Habitat, se verra confier la présidence de Troyes Aube Habitat, dès sa naissance, le 1er janvier 2021. « Cette fusion s’est réalisée en parfaite concertation entre les équipes de Troyes Habitat et d’Aube Immobilier comme en atteste la répartition de la gouvernance », fait remarquer François Baroin, président de Troyes Champagne Métropole. La fusion n’entraînera pas de réduction d’effectifs. « Nous en avons fait la promesse », rappelle Gérard Ancelin.
UN ACTEUR ÉCONOMIQUE IMPORTANT
Troyes Aube Habitat aura un poids économique important dans le département. « Notre chiffre d’affaires s’élève à 85 millions d’euros et nous avons prévu la construction de 258 logements nouveaux en 2021 », annonce Bertrand Chevalier. En 2021 toujours, 70 millions d’euros d’investissements de construction sont programmés, 10 millions d’euros en réhabilitation et 13,5 millions pour l’entretien courant. L’objectif sera de répondre aux besoins de logements sociaux sur l’ensemble du territoire de l’Aube, tant par exemple en matière de renouvellement urbain que pour la requalification des centres-bourgs. La fusion entre les deux organismes dont la santé financière est saine va permettre de renforcer leur capacité d’action tout en faisant face aux coups durs tels que la baisse des allocations pour le logement (APL), qui a entraîné une baisse de revenus de 3 millions d’euros pour chaque bailleur.
