Troyes Aube Habitat affiche ses ambitions

Éric Protte, directeur général, et Bertrand Chevalier, président devant le logo de la nouvelle identité de Troyes Aube Habitat.

Le nouveau bailleur social issu de la fusion de Troyes Habitat et Aube Immobilier prévoit 200 millions d’euros de constructions nouvelles entre 2021 et 2024.

Depuis le 1er janvier, les deux bailleurs sociaux aubois Troyes Habitat et Aube Immobilier ne font qu’un, sous le nom de Troyes Aube Habitat. Ou plutôt trois, selon la formule de Bertrand Chevalier, président du nouvel acteur issu de la fusion imposée par la loi Elan. « Dans notre esprit, cette fusion est bien plus qu’une simple addition un plus un, car dans notre esprit le résultat doit faire trois », explique-t-il. En clair, l’union faisant la force, Troyes Aube Habitat entend bien prendre une dimension supplémentaire dans les années qui viennent. En chiffres, Troyes Aube Habitat est d’ores et déjà un acteur de premier plan avec un patrimoine de 22 000 logements couvrant tout le territoire aubois et près de 300 salariés répartis en sept agences. La fusion et la réorganisation qui s’en est suivie ont été minutieusement préparées pendant plus d’une année. « Il fallait aussi qu’on puisse se mettre en ordre de bataille sans accuser de retard dans le lancement de nos projets pour 2021 d’autant que la filière du bâtiment est en attente de chantiers », fait remarquer Éric Protte, le directeur général. 

DES CHANTIERS DÈS MAINTENANT 

C’est ainsi que treize chantiers sont en cours dans l’agglomération troyenne, représentant 204 logements. Ce n’est que le début puisque les ordres de service pour 35 autres chantiers— pour un total de 672 logements à construire — seront donnés au cours de cette nouvelle année. Troyes Aube Habitat voit encore plus loin avec un ambitieux programme sur 2021-2024 de 200 millions d’euros de constructions neuves, 22 millions d’euros d’entretien et amélioration du patrimoine hors entretien courant et 17 millions d’euros pour l’aménagement. « Nous veillons à l’équilibre entre le territoire rural et l’agglomération en restant à l’écoute des besoins des élus », rappelle Bertrand Chevalier. Cela se traduira par de nouvelles constructions, parfois des démolitions, des réhabilitations un peu partout sur le département. Cependant, c’est surtout dans l’agglomération troyenne que la demande de logements reste la plus importante. Dans son activité d’aménageur, Troyes Aube Habitat conçoit également des lotissements. Actuellement, ce sont 300 lots et 142 logements locatifs qui ont été produits, uniquement sur l’agglomération. Dans sa volonté d’accompagner le développement territorial, le bailleur social a engagé également une politique en faveur des étudiants. Avec plus de logements (dont 850 équipés de meubles), 24 résidences étudiantes et une agence dédiée, Troyes Aube Habitat est en effet le premier bailleur étudiant du département. Autre public spécifique pour lequel le bailleur social répond déjà présent, celui des seniors, avec 28 résidences senior et 6 Ephad. En zone rurale, il existe une forte demande des élus pour des résidences senior et cinq projets sont déjà à l’étude à Essoyes, Feuges, Vendeuvre-sur-Barse, Brienne-le-Château et Arcis-sur-Aube. Le nouveau bailleur social assure la continuité tout en préparant l’avenir, avec « la stratégie patrimoniale pour les 5 à 10 ans à venir. Nous devons réécrire un nouveau document de planification des projets », indique le président de Troyes Aube Habitat.