Créée en 1975 et renouvelée en 1991, la centrale d’enrobage Morvan enrobés fait une nouvelle fois peau neuve. Plus moderne et efficace, la centrale détenue à 50/50 par Eurovia et Hubert Rougeot Meursault a été entièrement repensée par l’agence Siz’ix.
Les entreprises Eurovia et Hubert Rougeot Meursault viennent de mettre en route leur nouvel équipement. Aux portes du Morvan, à Arnay-le-Duc, la nouvelle centrale d’enrobage Morvan enrobés devance ainsi les nouvelles exigences environnementales en faisant preuve de modernité et d’efficacité, grâce à un investissement de plus de cinq millions d’euros. « Cette unité de production est née d’une envie d’indépendance, confie Christophe Rougeot. En 1975, c’était d’ailleurs la première centrale indépendante en France ». Renouvelée une première fois en 1991, l’installation permet aujourd’hui de fabriquer les enrobés nécessaires au développement économique du territoire ainsi qu’à l’entretien du patrimoine des collectivités locales, des sociétés autoroutières, des industriels, des aménageurs et des particuliers. « En produisant nous-même la matière première, nous maîtrisons toute la chaîne de valeur et pouvons plus facilement nous adapter aux marchés tant publics que privés », complète le président du groupe Rougeot. Un investissement qui s’inscrit aussi dans une démarche éco-responsable pour les deux partenaires.
PRODUIRE PLUS AVEC MOINS
« Depuis 2010, nous nous sommes lancés dans les recyclés pour donner une seconde vie aux enrobés de la route, explique Christophe Rougeot. Avant, nous n’avions pas le droit, dans les marchés publics, de mettre plus de 10 % de matières recyclées, mais aujourd’hui, on utilise en moyenne 50 % d’enrobés recyclées ». Une démarche permise par cette nouvelle unité de production qui devance ainsi les nouvelles exigences environnementales à travers l’utilisation de ces matériaux, mais aussi grâce à un abaissement des émissions de gaz à effet de serre et une consommation en deçà des centrales existantes localement. « Nous avons aujourd’hui le meilleur bilan carbone de toutes les centrales de la région », confirme-t-il. Plus efficace, cette nouvelle centrale permet de produire en moyenne 180 tonnes d’enrobés à l’heure, réduisant ainsi les temps de production de dix à six heures pour un même marché, le tout avec seulement trois collaborateurs. À performances mécaniques identiques, explique le groupe Rougeot, l’unité de production représente une réduction des nuisances sonores, tout particulièrement pour les opérateurs, une diminution des rejets de poussière (inférieurs à 100 mg/m3) grâce à la nouvelle unité de filtration et une consommation d’énergie réduite de près de 10 %. Entre autres qualités écologiques et environnementales, elle permet aussi une diminution des rejets atmosphériques grâce à un nouveau brûleur fonctionnant au GPL, au lieu du fioul, et grâce à une production de chaleur électrique, en lieu et place de l’huile pour les cuves de stockage. Enfin, sa capacité de stockage du produit fini est plus importante, passant de moins de 200 tonnes à quelques 280 tonnes, de quoi limiter les redémarrages quotidiens. « Nous travaillons sur un écosystème vertueux », commente Christophe Rougeot. En effet, si cette nouvelle centrale permet d’économiser des ressources naturelles et de réduire les dépenses énergétiques liées à l’élaboration de ces matériaux, elle gère aussi de façon optimale l’élimination des déchets. Les matériaux ainsi usagés ne sont plus considérés comme des déchets.
MODERNE ET DESIGN
« Nous avons aussi souhaité un effort particulier sur l’architecture du bâtiment qui s’inscrit et s’intègre en pleine nature », explique le président du groupe Rougeot. C’est l’architecte Emmanuel Andreani de l’agence Siz’ix – connue pour la Ferme aux escaliers à Aiserey ou encore pour la future Cité des vins de Beaune – qui a fait le choix de la couleur “chocolat” pour le bardage et d’un habillage semi transparent pour la partie supérieure de la centrale, permettant ainsi de répartir la lumière naturelle.
