Transformer une obligation légale en acte engagé

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Début octobre l’Adelphe (société de gestion du recyclage des déchets pour les entreprises) organisait à Mâcon une réunion d’information à destination des entreprises viti-vinicoles de Saône-et-Loire.

Le secteur des vins et spiritueux entre dans une nouvelle ère où le développement durable prend une place de plus en plus importante. Le secteur viti-vinicole souhaite aujourd’hui mettre en place une véritable démarche de Responsabilité sociétale des entreprise (RSE) : éco-conception des emballages, politique d’achats, sensibilisation des consommateurs aux bons gestes de tri… C’est dans ce contexte que la fédération départementale des vignerons indépendants de Saône-et-Loire et l’Adelphe ont organisé le 3 octobre à Mâcon une réunion d’information à destination des entreprises du secteur. L’objectif : les sensibiliser aux dernières évolutions réglementaires et présenter des solutions faciles à mettre en place afin de valoriser leur engagement responsable auprès de leurs clients. « L’idée de ces rencontres sur le terrain est dans un premier temps de faire connaissance, l’Adelphe étant encore peu ou pas connue des vignerons, précise Constance Rerolle, directrice Vin et Spiritueux de l’Adelphe. Il s’agit de les informer sur les dispositions légales et réglementaires en matière environnementale liées à la Responsabilité élargie du producteur (REP) ».

Au-delà de cet apport de connaissances législatives, la démarche de l’Adelphe vise surtout à rendre les vignerons acteurs de cet enjeu. « Une fois qu’ils ont compris où va leur argent, à quoi il sert, qu’ils sont rassurés… il s’agit de leur montrer comment transformer cette facture en engagement éco-responsable qu’ils peuvent valoriser auprès de clients, de plus en plus soucieux de la protection de l’environnement, appuie Constance Rerolle. L’Adelphe propose ainsi aux vignerons de nombreux outils : formation en ligne, catalogues de bonnes pratiques, visuels pour communiquer auprès des consommateurs… Nous les guidons également dans leur démarche d’éco-conception (allègement des bouteilles, amélioration de la recyclabilité en veillant à ne pas mixer les matériaux qui conduisent à un refus de tri…) et nous les aidons à se challenger, à repenser leurs pratiques, à questionner leurs fournisseurs de packaging… ». Une mobilisation des entreprises vini-viticoles qui, selon la directrice, a trouvé un certain écho auprès de la quinzaine d’entreprises présentes à la réunion à Mâcon. « Nous avons enregistré un grand nombre d’adhésions spontanées ainsi qu’une volonté affichée de mettre en place très rapidement des actions concrètes ».