Le projet porté par Lumin’Toulouse comprend la construction de deux bâtiments et d’un parking poids lourds pour un coût de près de 29 M€.
Dans la zone de Fondeyre, la plateforme logistique du dernier kilomètre accueillera d’ici deux semaines, ses premiers occupants.
Le projet Toulouse Logistique Urbaine est porté par Lumin’Toulouse, un consortium qui réunit la Semmaris, actuel gestionnaire de Rungis, à hauteur de 51 % des parts, Poste Immo, la foncière du groupe La Poste, pour 44 % des parts, le reste étant détenu par la Caisse d’Épargne de Midi-Pyrénées.
La structure s’est vue confié en 2017 par Toulouse Métropole une délégation de service public qui s’étend sur 22 ans et comprend la gestion du marché d’intérêt national de Toulouse – rebaptisé Le Grand Marché Min Toulouse Occitanie – situé à deux pas et la création de cette plateforme dédiée à la logistique du dernier kilomètre.
VÉHICULES PROPRES
La collectivité publique souhaite en effet désengorger le centre-ville de Toulouse en créant une alternative aux norias de poids lourds qui empruntent actuellement les artères de la Ville rose. L’ambition est de créer à moins de cinq kilomètres de la place du Capitole une zone de mutualisation des flux de transports de marchandises, qui seront opérés à partir de cette base via des modes de transports non polluants.
Le projet, qui représente un investissement de 28,5 M€, comprend la construction de deux bâtiments et la création d’un parking de 144 places, soit un ensemble architectural de 19 500 m2 au total. De 20 à 30 poids lourds devraient quotidiennement y décharger leurs cargaisons tandis que 300 à 350 véhicules légers prendront en charge le flux, qu’il s’agisse de colis, ou de denrées alimentaires.
MUTUALISATION DES FLUX
Les travaux, qui ont commencé en février 2020, sont sur le point de s’achever. Un premier bâtiment sera en effet livré mi-juillet. Le second devrait l’être en mars 2022. Il sera occupé par une plateforme colis de La Poste. Le groupe, qui traite de l’ordre de 18 000 colis par jour pour Toulouse et les communes environnantes, disposera dès lors dans l’agglomération de deux plateformes. Le site de Fondeyre est lui-même calibré pour traiter de l’ordre de 50000 à 70000 colis à la fois pour répondre à l’accroissement du commerce en ligne et faire face aux pics d’activité correspondant notamment aux fêtes de fin d’année. Urby, autre filiale de La Poste, spécialisée dans la mutualisation et l’optimisation des livraisons, prévoit, elle, d’occuper 2 800 m2 de locaux à Fondeyre. Pour autant, la plateforme n’est pas réservée aux activités de La Poste. D’autres logisticiens et opérateurs de la livraison du dernier kilomètre pourront y prendre place. C’est le cas d’UPS, qui dès la mi-juillet occupera près des deux tiers du premier des bâtiments qui viennent d’être construits.