Tontons Brodeurs, la touche vintage

David Barrère. À 26 ans, il lance une marque éthique de vêtements brodés, inspirés des grands classiques des tatouages old school.

C’est grâce au travail de l’artiste landaise Loukia Pellegrino, déjà connue pour sa marque de peinture sur textile Lululand Jeans que David Barrère se fascine pour le tatouage old school des années 20, une ode nostalgique aux marins baroudeurs. Ce Toulousain d’adoption de 26 ans a décidé de fonder une marque éthique de vêtements brodés, inspirés de cet univers, laissant carte blanche à son amie d’enfance pour la création des designs. « C’est un coup de cœur artistique et amical que je souhaitais partager avec le plus grand nombre. Les T-shirts étaient le vecteur idéal », explique le fondateur. Diplômé de l’ECS (European communication school), cet ancien chargé du webmarketing pour une entreprise d’e-commerce régionale se passionne aussi pour ce pan digital. « Avant de m’installer à Toulouse, je ne rêvais pas de devenir entrepreneur, mais j’ai commencé à baigner dans la culture d’entreprise via La Mêlée et la Cantine et au final, j’ai lancé ma marque Les Tontons Brodeurs », sourit-il, en référence, aux mythiques Tontons flingueurs.

David Barrère a développé une collection d’une quinzaine de T-shirts pour hommes et femmes dont certains modèles unisexes – « l’avantage du old school » –, ainsi que des bonnets et sweat-shirts. Pour cet été, des casquettes sont en préparation. « Je souhaite créer 10 nouveaux modèles chaque année et lancer également une gamme de sweat-shirts à capuches cet hiver », ajoute-t-il.

Après avoir investi 15 K€, le fondateur a récemment lancé une campagne de crowdfunding sur la plateforme Ulule avec pour objectif de réaliser 200 préventes avant le 27 avril. « J’ai enregistré 112 précommandes, soit 220 produits au total. L’objectif est de gagner en visibilité, de créer mes premiers stocks, de fédérer une communauté pour jauger les modèles et m’apporter des collaborations », explique le jeune entrepreneur qui espère, malgré la crise, livrer ses premières commandes dans quelques semaines. En parallèle, il planche sur un site e-commerce prévu pour mai.

En attendant de pouvoir « faire du made in France », la production provient d’Asie. Pour autant, l’entrepreneur a une démarche éthique. « Tous les producteurs sont membres de la Fairwear Fondation afin de respecter les droits des travailleurs. Nous reversons également 1 % de notre CA à l’association 1 % for the Planet. » Le coton bio est cultivé en Asie dans le respect de l’environnement et les collections sont brodées par un atelier toulousain qui favorise le commerce équitable. L’entrepreneur, qui vise 1 000 ventes la première année, envisage également de créer une nouvelle gamme à partir de plastique recyclé issu des océans, « ce qui collera parfaitement à l’esprit de la marque », conclut-il.