Le Groupement d’Employeurs IDEES permet à des salariés de cumuler plusieurs emplois chez différents employeurs en temps partagé.
Solution encore méconnue, le temps de travail partagé pourrait bien faire davantage d’adeptes avec l’après-Covid-19 et la recherche de nouvelles approches du travail en entreprise. « Le temps partagé est une solution durable pour les entreprises qui ont besoin de compétences sur des postes qui ne nécessitent pas toujours un temps plein », précise Priscille Appert, la directrice de la structure rémoise GE IDEES. Recrutement, paie, planning, formations, visite médicale, congés payés… toutes les formalités sociales sont assurées par le groupement d’employeurs, qui met ensuite le salarié à disposition d’une ou de plusieurs entreprises en fonction de ses attentes et de celles de ses employeurs. « Certains de nos salariés sont présents depuis plus de dix ans parmi nous et interviennent dans 2, 3, 4 voire parfois cinq entreprises différentes, le plus souvent des TPE et des PME », souligne la directrice, qui emploie une trentaine de personnes dans 60 entreprises adhérentes. « Cela peut se traduire par un cumul de plusieurs emplois à temps partiel ou par un cumul de saisons ».
Pour le salarié, il s’agit principalement de pouvoir cumuler plusieurs temps partiels, une arme redoutable contre la routine. Pour l’entreprise, l’avantage principal est de trouver une compétence à temps partiel, ce qui rebute parfois certains candidats. Autre avantage du travail partagé : la synergie qui peut être créée par l’intermédiaire du salarié. « Lorsqu’il reçoit une formation pour le compte d’une entreprise, le salarié en fait bénéficier son ou ses autres employeurs. Il arrive aussi que certains salariés fassent se rencontrer leurs différents employeurs et que ceux-ci finissent par faire affaire ensemble », constate Priscille Appert, qui souligne néanmoins que le partage des pratiques se fait toujours dans le respect de la confidentialité.
Assistants de gestion, animateur QHSE, spécialiste des RH, chargé de communication, agent logistique ou administratif… les profils recherchés sont divers et répondent aux besoins concrets des entreprises adhérentes. « Aujourd’hui nous travaillons beaucoup sur les opportunités dans le secteur de l’œnotourisme pour répondre aux besoins en compétences des entreprises, qui peuvent nécessiter un cumul entre temps partiel et saisonnier, comme cela peut-être le cas pour un exploitant agricole ou viticole qui voudrait développer des chambres d’hôtes ou des gîtes, par exemple ».