Telespazio France veut doubler de taille d’ici cinq ans

Basée à Toulouse, la joint-venture fondée il y a 13 ans entre le français Thales et l’italien Leonardo vise le cap des 500 salariés et 100 M€de chiffre d’affaires cette année. Portée par un marché en forte croissance, l’entreprise a de grandes ambitions. Explications avec sa directrice générale adjointe, Corinne Mailles.

Pouvez-vous nous rappeler qui est Telespazio ?

Nous sommes une joint-venture entre Thales et le deuxième groupe industriel italien Leonardo. Ces deux grands groupes ont décidé en 2008 de mettre en commun toutes leurs activités spatiales, que ce soit dans le domaine des infrastructures spatiales – ce qui a donné naissance à Thales Alenia Space – ou dans le domaine des services spatiaux – ce qui a entrainé la création de Telespazio. Nous avons une structuration par pays, avec deux pays domestiques : la France et l’Italie, et des pays de présence : l’Angleterre, l’Espagne, l’Allemagne, et la Roumanie qui est notre tête de pont vers l’Europe de l’Est. Nous sommes également implantés en Amérique du Sud : en Argentine et au Brésil. Nous avons trois métiers de référence : l’activité satellite systems and operations (SSO) qui porte tous les métiers de service aux infrastructures, et deux autres métiers à forte valeur ajoutée : les télécommunications par satellite ainsi que l’observation de la Terre. Notre groupe pèse plus de 500 M€ de chiffre d’affaires et emploie 2 500 personnes.

Quel est le poids de Telespazio France dans le groupe ?

Telespazio France représente un chiffre d’affaires d’environ 90 M€ pour un effectif de 450 personnes et nous sommes positionnés sur les trois grands métiers du groupe. Le plus important, à date, est l’activité SSO puisque nous sommes l’opérateur de référence de tous les grands systèmes spatiaux français. Nous sommes ainsi présents au centre spatial guyanais où nous exploitons tous les moyens électroniques de la base spatiale de Kourou pour le compte du Cnes et d’Ariane. À Toulouse, nous sommes en charge pour le compte du Cnes de la maintenance de son réseau de stations sol et du maintien à poste et de l’exploitation mission de la majorité de ses satellites. Nous avons aussi une équipe d’ingénieurs qui fait l’interface entre les cosmonautes à bord de l’ISS et les scientifiques qui ont commandité les expériences réalisées à bord de la station spatiale. Nous sommes par ailleurs fortement présents sur les sites militaires français puisque nous opérons pour le compte de Thales et de la Défense française les satellites de télécommunications militaires français. Enfin nous co-opérons, aux côtés de l’ESSP, une joint-venture entre les grandes DGAC européennes, le système Egnos, à savoir le système d’augmentation du signal de Galileo.

Comment s’est développé Telespazio France depuis sa création ?

En sept ans, Telespazio France a triplé de taille, passant de 30 à 90 M€ de chiffre d’affaires. J’ai rejoint l’entreprise dans ce contexte, en 2012, en tant que directrice générale adjointe avec une mission claire, à savoir créer la croissance de Telespazio en France. À l’époque, je venais de chez Thales Alenia Space et je me disais que dans le domaine des opérations, nous étions déjà très bien positionnés. Je pensais que notre marge de croissance ne se situait pas forcément là, mais plutôt dans les autres activités qui étaient alors ou balbutiantes ou carrément inexistantes. Je me suis cependant vite rendu compte que, y compris dans ce domaine d’activité où nous avions déjà un rôle de tout premier plan, il y avait encore du potentiel. Notre croissance dans ce domaine s’est faite donc essentiellement par une montée dans la chaîne de valeur. J’en veux pour preuve qu’aujourd’hui notre société qui, il y a huit ans, était composée de 200 personnes, essentiellement des techniciens, aujourd’hui en compte 450 dont 250 ingénieurs.

L’autre axe de croissance est la diversification de nos marchés. Nous nous sommes notamment intéressés au domaine de la Défense, un secteur dans lequel nous n’étions pas du tout présents lorsque j’ai rejoint l’entreprise et sur lequel nous avons fortement crû. Nous opérons ainsi les satellites de télécommunications militaires français. Mais nous sommes également présents à la direction du renseignement militaire, à Creil, où nous opérons le segment sol de réception du signal de Cosmo-SkyMed, une constellation de satellites de reconnaissance radar duale, militaire et civile, italienne à laquelle la Défense française a un accès privilégié.

Comment évolue l’activité Télécommunications par satellite ?

Nous avons également enregistré une très forte croissance dans le domaine des télécommunications par satellite puisque nous avons multiplié notre chiffre d’affaires par trois dans ce domaine. Cette activité était à l’origine très orientée B to B puisque notre premier contrat comprenait la diffusion des dépêches de presse de l’AFP dans le monde entier, un contrat que nous avons perdu depuis. Cette orientation B to B, à savoir la fourniture de solutions satellitaires à de grands groupes comme Veolia, TDF ou Suez, est longtemps restée notre cœur de métier. Nous avons, par exemple, un contrat emblématique avec le Groupement des Mousquetaires au titre duquel nous avons doté d’une solution satellitaire l’ensemble de ses points de vente. Dans ce cas précis, le satellite est utilisé comme le moyen de transmission principal – là où il est souvent vu comme un moyen de back-up – de tous leurs fichiers de prix et de promotions. De fait, le satellite est un moyen de diffusion très efficace et très sûr d’une seule information à une multitude de points. C’est aussi par ce biais que le Groupement diffuse la radio des Mousquetaires.

Dans ce domaine d’activité, notre diversification s’est faite essentielle- ment en direction du business gouvernemental. Nous avons en effet progressivement étendu notre activité au bénéfice essentiellement des Armées françaises. Nous fournissons par exemple à la fois au ministère des Armées et à l’ensemble des ministères français, en co-traitance avec Orange Business Services, tous les liens satellitaires fixes dont ont besoin le ministère des armées et les autres ministères français dans le monde entier. Nous avons également, en partenariat avec Airbus et Thales Alenia Space, accompagné le ministère des Armées dans une opération assez innovante, puisqu’au titre du contrat de construction de la nouvelle génération de satellites de télécommunications militaires français, une partie des satellites construits en co-maîtrise d’œuvre par Thales et Airbus, est payée non pas en euros mais en capacité. De fait, le satellite est dimensionné pour couvrir les besoins de la Défense française en fin de vie, sachant que ces besoins croissent sans cesse. En début de vie du satellite, les besoins étant moindres, il y a donc des capacités temporairement disponibles. Une partie du satellite a donc été payée par la mise à disposition pendant un certain nombre d’années de ces capacités qu’Airbus et nous-mêmes pouvons commercialiser auprès de tiers autorisés par l’État français. Cette activité Télécommunications par satellite a donc elle aussi beaucoup progressé grâce à une diversification de nos marchés et un rééquilibrage vers un modèle mixte B to Get B to B.

L’observation de la Terre est la plus récente de vos activités. Comment se porte-t-elle ?

Nous avons créé l’activité à partir de zéro il y a six ou sept ans. Si elle demeure notre petite start-up interne, elle est fortement porteuse de croissance dans les années à venir. Il s’agit pour nous de nous positionner d’emblée, dans la chaîne de valeur, sur la partie services à valeur ajoutée et non pas sur la partie purement donnée, même si nous avons un accès assez privilégié à la donnée radar grâce à Cosmo-SkyMed. Nous avons effectivement très tôt perçu le changement de modèle en cours, à savoir qu’avec tous les grands programmes européens, on s’acheminait vers un modèle, pour partie du moins, de gratuité de la donnée et d’explosion de la donnée, qui faisait que la donnée n’avait plus tout à fait la même valeur qu’auparavant.

C’est sur cette base que nous avons bâti notre activité de géo-information. Nous avons constitué un premier pilier d’activité autour de la surveillance maritime, en nous servant de cet élément discriminant que constitue CosmoSkyMed. En matière d’observation de la Terre, il y a en effet deux grandes sortes de capteurs: des capteurs optiques qui prennent des photos, pour faire simple, et des capteurs radar qui fournissent une imagerie radar. Ces radars ont des caractéristiques propres très intéressantes puisqu’ils ont une vision tout temps, qui traverse la couche nuageuse, ainsi qu’une vision jour et nuit. De ce point de vue, le radar est donc très qualifié pour détecter, là où le capteur optique est plus qualifié pour identifier.

Nous avons construit notre verticale surveillance maritime en nous appuyant sur un partenariat avec Airbus Defence and Space avec qui nous avons remporté, il y a plusieurs années, un contrat au terme duquel nous rendons tout le service de surveillance maritime à la marine française sur l’ensemble de la ZEE française (zone économique exclusive). Au titre de ce contrat, tous les commandants de zone maritime français peuvent nous saisir de requêtes pour éclairer une situation sur zone. Il ne s’agit pas en l’occurrence d’un usage lié à la défense, mais de l’action de l’État en mer. On se situe donc sur des problématiques de pollution maritime, de trafic illégal ou d’immigration clandestine. Nous assurons toute la partie back-office et l’analyse des images. Nous avons une équipe dédiée qui fonctionne 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Ce que nous livrons à la fin, ce n’est pas une image mais un rapport de détection où l’on fait part de nos constatations, associé à un niveau de fiabilité de l’information que l’on donne. On y a ajouté, via un contrat que l’on déploie seul, une offre très complémentaire de traitement automatisé de données nourri par de l’intelligence artificielle (IA). Ce moteur d’IA, nous l’avons éduqué à partir de scènes analysées par nos experts maritimes. C’est ce qui fait qu’on obtient des niveaux de fausses détections extrêmement faibles. C’est par exemple un service que l’on rend au ministère de l’Environnement pour lequel nous surveillons toute la zone des Kerguelen pour détecter la pêche illégale à la légine.

Nous avons plus récemment développé une deuxième verticale dans le domaine de l’agriculture de précision. Nous nous sommes notamment spécialisés dans la détection de plantes toxiques dans les cultures, notamment la datura, dans le cadre d’un partenariat avec une PME du Gers, Nataïs. En 2019, nous avons réalisé un pilote avec cette entreprise, lequel a été couronné de succès, ce qui fait que Nataïs nous a renouvelé sa confiance dans un nouveau contrat en 2020. Notre solution mixe le satellite et le drone et vise à fournir un service de détection aux grands groupes agroalimentaires, et cela suffisamment tôt pour que l’arrachage puisse avoir lieu avant les récoltes. C’est aussi l’association de nos métiers de traitement d’image et d’algorithmie.

C’est selon nous un des axes de croissance forts pour l’avenir. L’idée est d’étendre cette détection à d’autres plantes toxiques ou à d’autres types de culture. Nous sommes d’ailleurs en discussion avec plusieurs groupes agroalimentaires, sachant que, dans le domaine de la géo-information, notre objectif est de proposer ce service à la vente un peu partout dans le monde via nos filiales et nos différents points de présence, sur un modèle de licence.

Nous sommes également en train de constituer une troisième verticale dans le domaine de l’observation de la Terre. Il s’agit de l’interférométrie, à savoir la détection très fine des mouvements de terrain. Dans ce domaine aussi le radar est un véritable discriminant. Seul le radar permet de détecter les mouvements de terrain de l’ordre du millimètre. Ces sujets intéressent les collectivités locales. On imagine par exemple, dans les zones sinistrées par les récentes intempéries dans le sud-est de la France, que les collectivités voudront, sur le moyen terme, suivre les risques d’affaissement de terrain pour anticiper les conséquences qui en résulteront. Les grands groupes du BTP sont également intéressés par cette technologie, notamment avant de se lancer dans de grands chantiers. Le dernier utilisateur potentiel très intéressé par cette technologie, c’est la Défense, pour qui, par exemple, détecter des mouvements de terrain infimes dans le désert peut signifier une piste nouvellement créée, etc.

Ça, c’est l’état des lieux à date, mais comment pensez-vous atteindre l’objectif que vous vous êtes fixé de doubler de taille ?

Nous avons en effet un plan stratégique à cinq ans. Le groupe vise 1 Mds€ dans les cinq ans à venir tandis que Telespazio France compte passer de 100 à 200 M€ de chiffre d’affaires d’ici 2025. Comment allons-nous y arriver ? Essentiellement par de la croissance organique même si on ne s’interdit pas un peu de croissance externe. Il se trouve que nous avons la chance d’être sur un marché qui est lui-même en croissance. Le marché du spatial, pour la partie infrastructures, est plutôt en cours de stabilisation. En revanche, le domaine des services spatiaux se développe. Il devrait même continuer à croître de l’ordre de 7 à 8 % par an sur les 10 ou 20 ans à venir selon les experts du domaine. Il faut noter qu’en tant que groupe, nous avons plutôt été résilients face à la crise de la Covid. Nous n’avons pas réalisé l’étape de croissance qui était prévue mais nous avons réussi à la stabiliser ce qui est déjà bien. À la fois parce que l’activité spatiale a été peu affectée, à la différence de l’aéronautique. Ensuite nous sommes sur une activité essentiellement de service, nous n’avons pas de site de fabrication. Qui plus est nous arrivons à piloter à distance la plupart de nos activités. Enfin une bonne partie de notre business se fait avec les institutions que sont le Cnes ou la Défense française. Ces clients nous ont accompagnés pendant la crise.

Où allez-vous puiser ces nouveaux relais de croissance ?

La révolution numérique, qui affecte déjà de nombreux secteurs, impacte également le spatial en apportant des choses relativement disruptives. On constate par exemple l’émergence du New Space et l’arrivée de nouveaux acteurs notamment américains. Nous voyons ces nouveaux entrants comme une opportunité plutôt qu’une menace puisqu’ils vont permettre de générer de plus en plus de données, des données de plus en plus diverses et fréquentes, avec de plus en plus de valeur. L’avantage des constellations de satellites pour l’observation de la Terre est en effet le passage très fréquent sur un même point, ce qui permet d’aller vers des services en quasi-temps réel. On peut surveiller en quasi-permanence la planète là où, aujourd’hui, un satellite d’observation de la Terre passe au mieux trois ou quatre fois par jour sur un même point du globe. Cela va nous ouvrir la porte à de nouveaux services qui n’auraient pas pu exister il y a quelques années.

La révolution numérique permet aussi d’accéder de manière beaucoup plus simple à ces données et de les traiter de manière beaucoup plus rapide et efficace. Pour nous, c’est un important facteur de croissance pour les années à venir. C’est le cas pour les activités d’observation de la Terre dont on pense qu’elles vont connaître un important développement. D’autant que, dans le domaine spatial, nous sommes dans un cycle de vie où l’on commence par des investissements pilotés par des enjeux militaires ; puis progressivement, puisque les capteurs sont là, on s’en sert de plus en plus pour des usages institutionnels puis commerciaux. Dans le domaine des télécommunications, le secteur est déjà très industrialisé, très privatisé. C’est moins le cas s’agissant de l’observation de la Terre : il y a beaucoup moins de cas d’utilisation des données spatiales dans le domaine commercial. Le champ des possibles est donc très vaste.

Dans le domaine des télécommunications qui plus est, grâce aux nouvelles constellations, le phénomène de latence (le décalage entre son et image, NDLR) va devenir infinitésimal, ce qui fait que le satellite sera adapté à tous les types de trafic imaginables. Ce qui ouvre également le champ des possibles.

Ensuite, plus nous aurons accès à des moyens spatiaux diversifiés, plus vite nous pourrons devenir ce qu’on appelle un méta-opérateur. Notre valeur ajoutée est en effet d’agréger les solutions pour rendre le meilleur service possible à nos clients. Pour jouer ce rôle de méta-opérateur, nous aurons donc intérêt à avoir accès au plus grand nombre de capteurs spatiaux, tout en étant sûr de pouvoir utiliser les télécommunications terrestres quand ça fera plus de sens.

Par ailleurs, dans ce domaine des constellations, un gros sujet est en train d’émerger. La Commission européenne souhaite en effet se doter de sa propre constellation de satellites, à la fois pour résoudre les derniers problèmes de zones blanches et pour assurer son indépendance et sa souveraineté en vue de remplir ses besoins gouvernementaux de télécoms. GovSatCom est le nom de ce programme phare poussé par le commissaire européen Thierry Breton.Or les deux services providers présents dans les consortiums qui vont piloter ce programme sont Telespazio et Airbus Defence and Space. Là aussi, il y a un fort potentiel de croissance dans le domaine des télécommunications par satellites.

Enfin, notre domaine d’activité historique, à savoir les activités d’opération, d’exploitation et de maintien en condition opérationnelle, connaît, lui aussi, un très fort changement de modèle du fait de la révolution numérique. La plupart des segments sol que nous opérons aujourd’hui vont être automatisés, modernisés et virtualisés. Cela signifie qu’ils seront opérés avec beaucoup moins de personnes qu’ils ne le sont aujourd’hui. Or, depuis quelques années, nous avons anticipé ce mouvement en basculant d’un business model où nous étions exclusivement positionnés sur les opérations vers un modèle où nous développons les segments sol et les outils que nous opérerons demain. Sachant comment sont exploités ces moyens et comment, en pensant ces systèmes différemment, on pourrait les exploiter de manière plus économique, nous nous positionnons résolument aujourd’hui sur les programmes de développement. Trois sont en cours au bénéfice du Cnes.

Nous avons de gros enjeux devant nous puisque la base spatiale de Kourou va connaître une modernisation assez profonde dans les années à venir. À travers elle, le Cnes souhaite en effet abaisser de manière assez conséquente son coût d’exploitation pour rendre Ariane plus compétitive par rapport à des SpaceX et autres lanceurs qui nous taillent des croupières actuellement. Cela passe par un lanceur plus efficace – c’est Ariane 6 et sa suite – mais aussi par une base de lancement plus efficace. D’où cette modernisation qui doit apporter des gains d’exploitation. D’où aussi un positionnement assez discriminant de Telespazio sur ces sujets avec son expérience acquise dans le domaine de l’exploitation. Nous sommes très bien placés pour proposer des solutions qui in fine rendront la base plus compétitive sur le plan opérationnel.

C’est ainsi que nous arriverons à doubler de taille en cinq ans. Notre chiffre d’affaires se répartit ainsi aujourd’hui : l’activité SSO représente 70 % à 75%, les SatCom 20 % à 25 % et l’observation de la Terre 5 % à 10 %. Le modèle que j’ai en tête, c’est d’arriver à une répartition égale entre les activités SSO d’une part et nos activités SatCom et observation de la Terre d’autre part.

Qu’en est-il sur le plan des effectifs ? Comment vont-ils évoluer ? Notamment à Toulouse ?

Nous sommes aussi une société qui embauche puisque nous sommes passés en sept ou huit ans de 250 à 450 personnes, sachant que nous avons 150 personnes en Guyane et que notre plus gros bassin d’emploi est à Toulouse. Nous avons recruté l’an dernier une trentaine de personnes et une trentaine encore cette année. Nous créons donc de l’emploi, ce dont nous sommes particulièrement fiers en ces temps difficiles. Nous sommes du reste un groupe relativement attractif puisque notre rôle est de créer le lien entre l’homme et l’espace. C’est très motivant. D’autant que, nativement, nous nous positionnons sur deux enjeux sociétaux – œuvrer pour la préservation et la sécurité de la planète – qui sont aussi extrêmement motivants pour les jeunes générations.

Corinne Mailles, directrice générale adjointe de Telespazio France.