Taleez : mieux chasser les talents

Fabien Rigollier. Jusqu’au 1er juillet, le cofondateur deTaleez met gratuitement à la disposition des PME et ETI sa plateforme de gestion des recrutements.

L’essayer c’est l’adopter ! Du moins c’est ce qu’espère Fabien Rigollier, le cofondateur avec Florian Fine et Jean-Yves Goubet, de Taleez. La start-up toulousaine créée à l’automne 2016 offre en effet gratuitement jusqu’au 1er juillet l’accès à sa plateforme logicielle aux PME et ETI en phase de recrutement et qui, du fait de la crise du Covid-19, rencontrent des difficultés pour mener leurs projets à bien.

La start-up, qui connaît depuis sa création une très forte croissance et revendique aujourd’hui 500 clients utilisateurs, propose de fait différents outils de gestion des recrutements : pour diffuser plus largement ses offres d’emploi, organiser et automatiser le traitement des candidatures, extraire des statistiques ou encore développer sa marque employeur. Mais à l’heure du coronavirus et de la distanciation sociale, la start-up met surtout l’accent sur la capacité de sa solution à gérer de manière collaborative le recrutement. « Au sein d’une entreprise, le processus de recrutement implique souvent différents collaborateurs : un chargé de recrutement, la DRH, un opérationnel expert métier, un manager, etc. Notre solution facilite les échanges entre ces différentes personnes et la communication avec le candidat. Le process est ainsi plus fluide. »

Le dirigeant de Taleez veut profiter de cette mise à disposition gratuite pour éduquer les PME et les convaincre de digitaliser leur démarche de recrutement. « Il existe des outils dédiés aux grands groupes mais aucun spécialisé pour les PME et les ETI. Elles n’ont pas d’outil de centralisation, de pilotage de leurs recrutements. Dans ces entreprises, les candidatures sont souvent dispersées dans les boîtes mail, dans un fichier Google Drive ou bien dans un tableau Excel. La gestion des recrutements est de ce fait assez cahotique », détaille Fabien Rigollier. C’est ce constat qui l’a conduit avec ses associés à effectuer il y a quatre ans un pivot stratégique. Issu d’une école d’ingénieur, ce développeur web a longtemps vécu en Malaisie avant de lancer à Toulouse en 2014 une première start-up, Boxmyjob, un outil de pilotage dédié aux chercheurs d’emploi. Un marché rapidement saturé après l’arrivée en France d’un gros acteur comme Indeed. « Nous captions des candidats et revendions ce trafic qualifié aux gros jobboards qui fournissaient eux-mêmes leurs clients entreprises, détaille Fabien Rigollier, nous n’étions qu’un intermédiaire. » Un positionnement qui ne satisfait pas les cofondateurs qui décident de réorienter leur business pour être en contact direct avec les PME. En trois mois, l’équipe développe un nouveau logiciel et signe avec ses premiers clients trois mois plus tard, donnant naissance à l’aventure Taleez, la start-up qui compte aujourd’hui 12 collaborateurs.