Sur autoroute, passe le volant à Symone

Symone repense la manière de se déplacer sur les longs trajets autoroutiers en alliant gain de temps libre, écologie et sécurité routière.

Avec Romain Coispine, Benjamin Rouillon et Yoann Lacombe l’expression « en voiture Simone ! » est appelée à devenir : « descends de voiture Simone et profite du voyage ! ». Baptisée Symone en référence à l’interjection susmentionnée, la start-up du trio dijonnais a en effet pour objectif affiché de réinventer la manière dont nous nous déplaçons sur les longs trajets autoroutiers. Ce projet innovant repose sur une remorque porte-voitures combinée avec une cabine passagers. En amont du réseau autoroutier (au niveau du péage) un chauffeur charge votre véhicule et vous montez à l’avant dans un module composé de cabines compartimentées et privatives grand confort, comme dans un train en première classe. Ces cabines sont pourvues de multiples services (wifi, écrans vidéo…). Commodité et restauration sont également disponibles. Vous profitez ainsi d’une nouvelle expérience de la route, l’esprit libre. Vous profitez de vos longs trajets autoroutiers pour vous reposer, passer du temps en famille ou travailler. Vous arrivez à votre destination en toute sécurité et de manière plus décarbonée que si vous l’aviez fait avec votre véhicule. « Symone est né d’un retour d’un séminaire dans le sud de la France. Yoann et moi, nous nous sommes rencontrés au cours de nos engagements bénévoles ausein de la Jeune chambre économique à Dijon. C’est dans ce cadre que nous sommes descendus dans le sud. Nous avons trouvé le voyage très long et c’est ainsi que nous avons commençé à réfléchir à un concept de mobilité innovant et à un projet de création d’entreprise. Benjamin, un ami ingénieur en informatique, nous a très vite rejoint. Tout comme moi, il est pompier volontaire et ancien militaire. Il apporte à notre équipe une grande expertise dans le développement d’applications de grande envergure et c’est aussi un passionné d’automobile, ce qui nous a permis de lier contact avec un ingénieur automobile qui nous apporte de précieux conseils sur le développement du projet, raconte Romain Coispine qui a foi en l’avenir de Symone. Notre concept de flotte captive prend à contre-pied tout ce qui a pu être envisagé jusqu’à maintenant sur la mobilité de demain et met en lumière l’aspect multimodal et partagé qui tend à se démocratiser pour les années à venir. Il agrège un ensemble de briques technologiques existantes qui permet un développement et un déploiement rapide sur n’importe quel axe sans avoir besoin de modifier ou d’ajouter de coûteuses infrastructures. Sans aucun concurrent direct ce concept associe les avantages du train (sécurité, confort et écologie) sans les inconvénients (gares en centre-ville, ne pas avoir sa voiture sur place, peu de bagages, un billet pour chaque passager,…). Il modernise et remet au goût du jour le contraignant concept de l’Auto train aujourd’hui disparu et peut être également vu comme un prolongateur d’autonomie pour des voitures citadines ou électriques ». Ce projet, qui devrait permettre d’émettre 400 tonnes de CO2 en moins par an, semble sur de bonnes rails tant il fédère d’acteurs : « D’abord incubé par Deca-BFC nous avons pu vérifier la viabilité économique du concept via une étude de marché de grande ampleur. Aujourd’hui, nous faisons partie de l’incubateur T, spécialisé dans l’ESS. Nous allons lancer les premières études d’ingénierie pour les cabines, avec une entreprise locale, le mois prochain et nous organisons une levée de fonds d’1,5million d’euros, avec plusieurs tours de table, pour fin 2021, pour une mise en application au deuxième semestre 2022. Objectif : couvrir l’ensemble du territoire d’ici trois ans, avec des véhicules hydrogènes le plus tôt possible. Nous avons ainsi été auditionné par la commission “hydrogène” de l’Assemblée nationale et avons été sélectionnés pour la finale du CleanTech Open France parmi 130 dossiers. Nous faisons aussi partie du Pôle véhicule du Futur et de l’éco-système hydrogène régional (club H2 BFC). Par ailleurs, Symone est sélectionnée pour la deuxième phase du concours de La Fabrique Aviva. Doté d’un million d’euros, il récompense les meilleures idées entrepreneuriales, utiles et innovantes à la fois. C’est donc taillé sur mesure pour Symone ».