Steel Électronique, l’excellence en orbite

Georges Galea, dirigeant de Steel ELectronique. (Droits réservés)

La PME commingeoise embarque son savoir-faire sur les satellites européens et mondiaux. Croissance et ciel dégagé pour cette pépite qui fonce vers les étoiles.

Si elle a des racines bien ancrées dans son terroir, cette pépite commingeoise a la tête dans les étoiles. Issue d’une entreprise familiale de Mazères-sur-Salat, spécialisée dans les moteurs de puissance, Steel Électronique est née en 1997. L’entreprise compte alors 13 personnes, affirme sa vocation spatiale et réalise déjà 1 M€ de CA.

Son savoir-faire va rapidement la mettre sur orbite et l’installer dans la constellation des sous-traitants qui conçoivent et fabriquent des équipements embarqués sur satellites. Sous l’impulsion de Georges Galea, l’actuel dirigeant, et trois autres salariés qui reprennent la société en 2001, Steel Électronique va s’imposer dans le cercle restreint des partenaires de premier rang de l’industrie spatiale. « Nous mettons au point des systèmes concernant la charge utile des satellites d’observation et de missions scientifiques (interfaces, calculateurs de bord, convertisseurs d’énergie…) précise Georges Galea. Nous travaillons avec tous les grands acteurs de l’écosystème toulousain et nous avons des partenariats en Italie, en Allemagne, en Angleterre ou en Belgique. Nous développons aussi des équipements pour l’agence spatiale japonaise et nous sommes référencés aux États-Unis. »

Installée à Martres-Tolosane, depuis 2005, Steel Électronique a par exemple réalisé, pour le programme Myriade du Cnes, une quarantaine de calculateurs intégrés à des missions satellites pour l’Algérie, le Chili ou le Vietnam.

CAP SUR LE NEW SPACE

Excellence et savoir-faire ont fait décoller cette entreprise de haut vol qui compte parmi ses clients, Airbus Defence & Space, Thales Alenia Space, le Cnes, mais aussi des laboratoires publics et des partenaires privés (Onera, CEA, Air Liquide…). Steel Électronique compte aujourd’hui, 46 salariés et réalise un CA de 5 M€.

« Depuis trois ans, nous participons à des projets du New Space, un ensemble de technologies d’avenir qui s’appuie sur la miniaturisation des systèmes, notamment les constellations de petits satellites (nanosatellites), plus agiles et moins coûteux, précise Georges Galea. Nous commençons aussi à proposer des produits propres vendus sur catalogue pour répondre aux besoins du marché. »

Soutenu par Bpifrance et la Région, l’entreprise allume de nouveaux réacteurs en participant à des projets d’importance avec différents partenaires de l’écosystème. Une entreprise en pleine croissance et en constante innovation qui investit 20 % de ses ressources en recherche et développement. Pas facile cependant d’attirer talents et cerveaux dans le Comminges, « à la fois proche et loin de Toulouse », constate le dirigeant. « On y vit pourtant bien, le cadre de vie et les prix de l’immobilier sont très attractifs et peuvent séduire les plus de 40 ans, mais pas les plus jeunes. » Quatre embauches sont d’ailleurs en cours : deux techniciens et deux ingénieurs.

Pas question donc pour Steel Électronique de s’envoler pour d’autres horizons, de nouveaux locaux de 1 000 m2 (salles blanches,labos, bureaux) vont venir agrandir le site actuel (1300 m2). Pour être toujours plus proche des étoiles.