Avec l’ouverture de sa salle d’escalade de 18 mètres de haut, Grand Besançon Métropole espère ouvrir une nouvelle voie d’attractivité touristique. Forte de cet équipement de niveau international la collectivité aspire à devenir une terre d’excellence pour les sports de plein air.
La première pierre posée en mai 2019, il n’aura fallu que neuf mois pour voir se dresser le bâtiment haut de 20 mètres du nouvel équipement de niveau international dont s’est dôté Grand Besançon Métropole. Baptisée Marie Paradis – en référence à cette alpiniste, première femme à avoir gravi le sommet du Mont Blanc, le 14 juillet 1808 – cette salle d’escalade à vocation « un marqueur de l’agglomération, un équipement phare, une “tête de pont” dans l’animation d’un réseau de sites incluant notamment les falaises du Grand Besançon. Ce nouvel outil s’inscrit pleinement dans le champ des activités de plein air, que la collectivité souhaite promouvoir à travers le festival Grandes Heures Nature, dont la deuxième édition se tiendra du 5 au 7 juin, explique Jean-Louis Fousseret, président de Grand Besançon Métropole et maire de la ville. Les caractéristiques de cette salle permettront son homologation au niveau international en vitesse et bloc ainsi qu’un classement au niveau national en difficulté. Ces trois disciplines étant appelées à devenir olympiques dès cet été avec les Jeux de Tokyo, cette salle sera assurément un élément structurant de l’attractivité touristique de Grand Besançon Métropole, appelé a devenir une terre d’excellence pour l’ensemble des sports de plein air ».
PLUS HAUT POUR TOUS
Situé au cœur du pôle sportif du quartier de Montrapon (qui compte notamment une piscine, le palais des sports, le Racing club…), ce futur site sera géré par l’association sportive Entre-Temps Escalade, qui planche sur ce projet avec la collectivité depuis 2012. Elle hébergera également le siège social du Club Alpin Français. Annoncé comme « l’une des plus hautes salles de France », le lieu accueillera un large public : les sportifs (il est espéré que la salle soit retenue comme site de préparation de certaines délégations pour les JO de Paris en 2024), les élèves des établissements scolaires, des salariés du quartier lors de la pause méridienne, le public en situation de handicap qui bénéficiera de murs adaptés, le grand public… Modulable selon les usages, le site permettra de développer des voies sur plus de 1.800 mètres carrés répartie en trois
zones principales : un mur de vitesse homologué par l’IFSC (fédération internationale d’escalade), un espace de blocs répondant lui aussi aux critères internationaux et un mur de difficulté de niveau national, offrant 18 mètres de haut et un potentiel de 55 voies, mais aussi d’accueillir ponctuellement des tribunes provisoires pour l’accueil du public lors de compétition (avec une jauge maximale de 500 personnes). Impactant visuellement, ce futur équipement a été co-construit avec les habitants « sur la base de la concertation », rappelle l’édile.
Escalade verte
La salle d’escalade Marie Paradis est exemplaire au niveau environnemental. L’édifice dispose, en toiture, d’une centrale photovoltaïque composée d’un premier dispositif de 450 mètres carrés (82 kWc) avec une revente prévue de l’électricité à Enedis, d’un second plus limité de 75 mètres carrés (14 kWc) permettant l’autoconsommation pour les besoins électriques du bâtiment (éclairage) et de trois panneaux solaires pour la production d’eau chaude sanitaire. La totalité des eaux de toiture sera dirigée vers une citerne de 60 mètres cubes et servira à l’arrosage et au nettoyage des engins de la direction de la Biodiversité et des Espaces verts.
Olympisme
Grand Besançon Métropole s’inscrit dans une démarche active de promotion des JO de Paris 2024 à travers notamment : l’obtention du label “Terre de Jeux 2024”, qui fera vivre les JO et l’esprit olympique à l’ensemble des habitants et la candidature déposée en novembre pour devenir l’un des centres de préparation aux Jeux olympiques et paralympiques, dont la nouvelle salle d’escalade est certainement l’atout principal. Les structures artificielles de celle-ci ont d’ailleurs été réalisées par la société Entre-Prise, fournisseur officiel des JO de Tokyo et filiale du groupe ABO, basé à Saône (25). Par ailleurs, Nao Monchois, ambassadeur sportif de la collectivité, qui a su atteindre le très haut niveau en intégrant l’équipe de France, dispose désormais de l’outil idéal pour une potentielle qualification olympique en 2024.