Les principales organisations agricoles ont signé une charte de bon voisinage pour faire connaître les bonnes pratiques aux habitants.
Dans un climat de défiance des pratiques agricoles, les principales organisations agricoles (FDSEA, SGV, Jeunes agriculteurs, Coop de France Grand Est) et les collectivités et institutions territoriales (Conseil départemental, Chambre d’agriculture, Safer Grand Est, Association des maires de France) ont, le 25 novembre, signé une charte dite de « bon voisinage », dont l’objectif est de mieux faire connaître aux habitants du monde rural, les pratiques agricoles et viticoles.
68% DE LA MARNE COUVERTE PAR UNE ACTIVITÉ AGRICOLE
« On se sent mal aimé », réagissait il y a peu Hervé Lapie, président de la FDSEA de la Marne, principal syndicat des exploitants agricoles.
La campagne attire chaque année de nouveaux habitants à la recherche d’une meilleure qualité de vie. Or, aujourd’hui, les anciennes pratiques agricoles sont remises en question, aussi bien par les citoyens que par toute une partie des exploitants eux-mêmes. « L’agriculteur, il se réinvente en permanence », souligne Hervé Lapie. « Il est en réflexion sur son métier régulièrement et à l’écoute des nouvelles pratiques. »
Dans la Marne, 68% de la surface départementale est couverte par une activité agricole ou viticole, ce qui signifie qu’économiquement et culturellement le poids de ce secteur est important. « Chacun doit pouvoir trouver sa place », insiste Christian Bruyen, Président du Conseil départemental de la Marne.
« D’un côté, la population soucieuse de conserver son cadre de vie, et de l’autre, les agriculteurs et les viticulteurs dont le métier est soumis aux contraintes de la météo, de la nature et du vivant. »
Si début septembre, un arrêté a été pris par le Gouvernement afin de déterminer une distance entre 5 et 10 mètres entre la pulvérisation de produits et les habitations, cette dernière a été plus que discutée par certains riverains et associations. Cette charte a donc pour principal objectif de rétablir un dialogue entre exploitants et riverains mais aussi de répondre aux enjeux de santé publique.