Savoir et innovation réunis dans un bâtiment exemplaire

Pose première pierre campus Dijon

François Rebsamen, maire de Dijon, président de Dijon métropole, a posé la première pierre du campus métropolitain, en présence de Florence Darmon, directrice générale de l'ESTP Paris, Pierre Pribetich, président de la Société publique locale aménagement de l'agglomération dijonnaise (Splaad) ; Romain Boursier, du cabinet Architecture Studio ; Hubert Cospain, président du conseil d’administration du groupe ESEO et Jean-Claude Lagrange, vice-président du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, chargé notamment du développement économique.

Jeudi 16 janvier, François Rebsamen, président de Dijon métropole et maire de la ville, a posé la première pierre du futur campus métropolitain. Cet établissement accueillera en septembre 2021 le campus dijonnais de l’École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie (ESTP) Paris et l’École supérieure d’électronique de l’ouest (ESEO). Une réalisation qui ambitionne d’être exemplaire en matière d’écoconception ainsi que sur le plan de la connectivité et du numérique.

«Ingénieur : c’est le métier que ceux qui font l’avenir », a lancé François Rebsamen, président de Dijon métropole et maire de la ville, en ouverture de son discours tenu lors de la pose de la première pierre du futur campus métropolitain qui doit accueillir deux prestigieuses écoles d’ingénieurs à la rentrée 2021. Il s’agit des campus de l’École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie (ESTP) Paris et de l’École supérieure d’électronique de l’ouest (ESEO). Arrivées à Dijon en septembre 2019, elles partagent actuellement les deux étages du site rebaptisé « Campus des savoirs » dans les anciens locaux rénovés de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). « Ces deux écoles viennent enrichir un enseignement supérieur qui, à Dijon, par la quinzaine d’établissements implantés sur le territoire, constitue un pôle d’excellence », ajoute l’édile. « Créer des écoles d’ingénieurs c’est s’inscrire dans la durée, abonde Hubert Cospain, président du conseil d’administration du groupe ESEO. S’installer dans une ville qui a une telle vision stratégique, c’est un vrai plus. À Dijon, nous ouvrirons ainsi notre quatrième campus après ceux d’Angers (site historique créé en 1956), de Paris et de Shanghai. Nous y formerons une centaine d’ingénieurs en électronique, informatique et numérique par an. Les prévisionnistes annoncent sept milliards d’objets connectés en service en 2018 et 21,5 milliards en 2025. De quoi offrir une opportunité de marché de 151 milliards de dollars en 2018 et 1.567 milliards en 2025. Des chiffres qui posent également questions en termes éthiques, juridiques, sociales. C’est pourquoi nous avons développé la Chaire industrielle “Objets intelligents et électronique embarquée”, en partenariat avec de grandes entreprises. Un schéma de synergies, d’interpénétrations fécondes avec le monde entrepreneurial que nous aurons a cœur de reproduire ici à Dijon ». Une vision partagée également par Florence Darmon, directrice générale de l’ESTP Paris, qui entend « mettre en relation nos plus de 300 élèves dijonnais avec les entreprises du tissu industriel local, très tôt dans leur cursus ».

Ajoutant que : « Notre implantation à Dijon correspond à une politique de présence durable dans les territoires », actant que « La France avance, est compétitive et innovante quand elle n’est pas seulement centrée sur Paris. »

ÉCOCONÇU ET CONNECTÉ

Situé rue de Sully, au cœur du site universitaire ce futur campus universitaire est construit par la Société publique locale aménagement de l’agglomération dijonnaise (SPLAAD) pour le compte de la collectivité. Dans le cadre d’un marché global de performance pour regrouper conception, travaux et entretien/maintenance de l’édifice, le projet a fait l’objet d’un marché unique lancé en juillet 2018 via une procédure de dialogue compétitif originale visant à optimiser les délais. Celle-ci a permis une concertation avec quatre candidats pendant toute une année pour faire évoluer les desseins selon le souhait de la maîtrise d’ouvrage. Elle s’est achevée le 9 juillet 2019 avec l’attribution du marché au groupement représenté par C3BVinci construction. Déposé le 19 juillet 2019, le permis de construire a été délivré le 1er octobre dernier. D’une surface plancher de 10.309 mètres carrés, le bâtiment s’élèvera sur quatre étages et regroupera de nombreux espaces : des laboratoires de recherche, un amphithéâtre de 400 places, des salles d’enseignement, des espaces administratifs, le showroom On Dijon qui se transformera en Fab Lab, incubateur pour les étudiants en fin de parcours d’ici cinq ans, de grandes terrasses accessibles, un parking souterrain de 90 places… Un travail collaboratif avec les deux écoles a permis dans la phase consultative et conceptuelle du projet de mutualiser un maximum d’espaces (de détente et associatifs, salles de réunion, certaines salles d’enseignement) pour créer une réelle synergie pédagogique entre les deux écoles tout en permettant à chacune de fonctionner indépendamment. « L’idée est de créer un bâtiment repère, campus augmenté par l’addition des écoles et de l’université, vitrine de l’innovation portée par la ville », précise Romain Boursier, du cabinet parisien Architecture Studio. Équipée de panneaux photovoltaïques en toiture et raccordée au réseau de chaleur urbain, la construction sera exemplaire sur le plan environnemental, son écoconception permettant aussi d’assurer un confort en été sans avoir recours à la climatisation. L’objectif : le label E3C1, attribué aux bâtiments peu énergivores et faibles en émission carbone. Projet référent en Building Information Modeling (BIM) niveau 3 (un des premiers en France), dont la maquette numérique regroupant l’ensemble du cycle de vie de l’ouvrage, depuis la programmation, les esquisses jusqu’à sa déconstruction et la réutilisation, le recyclage ou la valorisation énergétique des éléments en fin de vie, sera un atout performant d’aide à la maintenance et à la gestion du bâtiment. Cette réalisation a aussi pour but d’être l’une des premières de France labellisée R2S 3 étoiles. Dans le prolongement du projet On Dijon, le futur campus se veut exemplaire sur le plan de la connectivité et du numérique : connexion internet optimale, protection des réseaux et systèmes des cyberattaques, intégration du bâtiment dans la smart city, architecture numérique entièrement dédiée à ses usagers, à l’image d’un smartphone : accueil d’une multitude de services et applications…

En chiffres

  • Coût : le coût prévisionnel HT de l’opération s’élève à 28,2 millions d’euros, toutes dépenses confondues (dont conception et travaux de construction : 24 millions d’euros).
  • Financement :

-Dijon métropole : 10 millions d’euros.

-Région Bourgogne Franche-Comté (subvention d’investissement dans le cadre du contrat de métropole d’un montant global de 50 millions d’euros) : 8,2 millions d’euros.

-Splaad (emprunt) : 5 millions d’euros.

  • Livraison : 9 juillet 2021.
  • Entretien / maintenance : durée de 15 ans à compter de la livraison, l’objectif étant de permettre au groupement C3B Vinci de disposer des moyens nécessaires pour lui permettre d’atteindre ses engagements de performance énergétique.