Satisfaction affichée pour l’attractivité de Toulouse

Dominique Faure, vice-présidente de l’Agence d’attractivité de Toulouse en charge du développement économique.

L’agence d’attractivité de la métropole a présenté le bilan du développement économique et du tourisme en 2018.

Trois ans après la création de l’unique Agence d’attractivité de Toulouse – qui chapeaute les équipes chargées d’attirer le tourisme de loisirs et d’affaires dans la métropole, ainsi que de son développement économique – le bilan est plutôt positif. Lors d’une conférence de presse organisée le 27 mars dans les locaux de Toulouse Métropole, les trois vice-présidents de l’agence ont en particulier salué « un très bon cru 2018, qui atteste de la pertinence du choix » de regrouper les activités de promotion sous une même enseigne, s’est félicité Philippe Robardey.

Celui qui est également président de la CCI de Toulouse a ainsi souligné que « les dossiers d’implantation » des entreprises qui souhaitent venir s’installer sur le territoire « ont triplé par rapport à l’exercice précédent » pour atteindre 29 projets, attirés en majoritairement par les technologies émergentes comme l’intelligence artificielle ou les nouveaux modes de transport, comme la voiture autonome, ou peut-être déjà le train Hyperloop… Tandis que les implantations ont elles aussi fortement augmenté de plus de 50 %. « Ces 29 projets implantés représentent 557 emplois créés, donc c’est une année 2018 dont nous sommes très heureux », a renchéri Dominique Faure, la vice-présidente de l’agence en charge du développement économique. En grande majorité, « il s’agit de centres de R & D ou d’ingénierie, donc des emplois à très forte valeur ajoutée, qui se transformeront en emplois industriels ». Seize de ces entreprises viennent du reste de la France, treize de l’étranger (États-Unis, Allemagne, Turquie, Inde, Vietnam…)

Au final, un « excellent » bilan donc, qui repose surtout sur « notre socle de l’attractivité, qui est l’écosystème de l’innovation grâce aux laboratoires de recherche privés, publics, industriels ». Autre raison avancée pour expliquer la grande attractivité de Toulouse l’année dernière, « le très bon taux de transformation, puisqu’une entreprise sur deux qui vient visiter Toulouse décide de s’y implanter ».

L’année 2018 fut également bonne en matière de tourisme d’affaires, étant donné que « nous avons accueilli trois congrès majeurs : l’Euro-Science Open Forum (Esof ), la convention de la Société internationale des planétariums», tous deux en juillet, « et le festival des fablabs en juin », a rappelé Sylvie Rouillon-Valdiguié, la vice-présidente de l’agence d’attractivité de Toulouse en charge des politiques touristiques. « Trois congrès qui étaient des gageures, car il fallait recevoir un nombre de gens très important : l’Esof, par exemple, c’était 4000 personnes ! Ça a permis de nous adapter, de travailler sur la transition, quand notre grand parc du MEETT accueillera des congrès de 3 000 ou 4 000 personnes en moyenne à partir de 2020, quand aujourd’hui nous en accueillons entre 1000 et 1500 au centre de congrès Pierre Baudis ».

La « destination Toulouse » en tant que centre d’accueil pour les conventions d’affaires et les congrès professionnels semblent d’autant mieux progresser que, a noté Sylvie Rouillon-Valdiguié, « les demandes de projets accompagnés ont augmenté de plus de 12 % – ce qui est dans la moyenne française, mais c’est un bon chiffre, car un dossier sur deux se prépare cinq ans à l’avance ». Pour les conventions en particulier, « nous avons une augmentation de 10 %, avec un taux de conversion d’un dossier confirmé sur cinq déposés » ce qui là aussi, selon elle, « est dans la moyenne du secteur ». Au total, plus de 500 projets ont été accompagnés par le « Convention Bureau » ; en 2018, les conventions qui ont eu lieu à Toulouse ont représenté plus de 18 M€ de retombées économiques directes et indirectes pour la métropole toulousaine. Quatrième ville de France pour l’accueil de manifestations internationales (selon le classement Icca), cette dernière ambitionne d’ici à 2020 d’accueillir 30 nouvelles manifestations par an (+10 %) et de progresser à la troisième place nationale, de la 50e à la 40e place au rang européen, et du 93e au 80e rang mondial.

Enfin, la satisfaction était également de mise pour le tourisme de loisirs, même « si 2018 n’a as été une année d’expansion comme en 2016 ou 2017, mais une année de stabilisation », a souligné Sylvie Rouillon-Valdiguié, avec un taux d’occupation de 67,2 % et 4,3 millions de nuitées (+6 % par rapport à 2017). La preuve que – probablement grâce à son spot TV de promotion diffusé en Europe – « Toulouse s’affirme comme une destination de city break » avec une progression de trois points de l’occupation les week-ends et un essor de 20 % des nuitées pendant la période estivale.