Jérôme Mât a créé un des premiers labels RSE, certifié en lien avec l’Apave.
Depuis quelques années, la Responsabilité Sociétale des Entreprises fait de plus en plus son chemin auprès des organisations, qu’elles soient des sociétés privées ou des collectivités. Pourtant, jusqu’à ce jour, très peu de labellisations indépendantes permettent de distinguer le sérieux, la sincérité et l’implication véritables des démarches RSE.
Un vide en passe d’être comblé par Jérôme Mât, créateur d’un des tout premiers Label RSE. Baptisée RSE Performance Globale 26 000, sa labellisation a été construite et validée en lien avec l’organisme de certification Apave. « Dans ce processus, Apave certification est une tierce partie indépendante qui nous permet de garantir une impartialité vis-à-vis des candidats et une légitimité du dispositif auprès des parties prenantes », souligne le Châlonnais qui travaille sur ce dossier depuis plusieurs mois. Car l’objectif est bien de promouvoir une démarche RSE fiable et durable dans les entreprises, pour le bien de ces dernières, de leurs partenaires et de la société en général.
C’est d’ailleurs la définition même de la RSE qu’il convient de rappeler pour comprendre les enjeux de cette labellisation. « Une entreprise qui pratique la RSE cherche à avoir un impact positif tout en ayant un impact économiquement viable », note Jérôme Mât. « Mais aujourd’hui, comment les risques sociaux, environnementaux et économiques sont pris en compte et anticipés par les entreprises et les collectivités ? »
C’est justement à ce genre de question que souhaite répondre son label. « Notre approche organisationnelle va permettre aux entreprises d’améliorer ce qui leur fait défaut, de développer plus fortement ce qui fonctionne et de mettre sur pieds ce qui n’existe pas mais dont l’entreprise doit s’emparer pour répondre à des enjeux mal appréciés ou sous-évalués. Notre force c’est de déployer des indicateurs de performance pour amener l’entreprise à son meilleur niveau et lui apporter une reconnaissance officielle et indépendante à la hauteur des efforts engagés ». D’ailleurs, bien en amont de la labellisation, le dirigeant châlonnais propose aux entreprises volontaires dans la démarche RSE, toute une batterie d’outil en matière de conseil et d’accompagnement de stratégies destinées à améliorer l’impact de l’organisation. « De plus en plus d’entreprises sont attachées à leur impact social et souhaitent l’améliorer », souligne-t-il.
TROIS PILIERS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Pour garantir le niveau de RSE Performance Globale 26 000, il s’appuie sur l’ISO 26 000, qui fait office de référence en la matière ainsi que sur les 17 objectifs fixés par l’ONU. « Notre référentiel compte pas moins de 128 indicateurs issus à la fois de la norme ISO, des 17 Objectifs de Développement Durable de l’ONU (ODD) et des critères de la déclaration de performance extra-financière auxquels certaines grandes entreprises sont soumises, s’inscrivant également dans le cadre de la loi PACTE », note-t-il.
Ces indicateurs sont ensuite répartis en deux catégories : les actions obligatoires (réglementaires ou non) et éthiques. « Nous nous appuyons sur les trois piliers du développement durable (social, environnemental et économique), avec 30 critères objectifs dans chaque catégorie. Le but étant in fine que l’entreprise soit gagnante dans cette démarche et puisse réduire ses coûts, en même temps que son impact environnemental et sociétal. Cela peut passer par un certain nombre d’indicateurs comme la compensation carbone volontaire par exemple (empreinte CO2, frais de transport, réduction de la production de déchets, qualité de vie au travail, santé et hygiène…) ». 96 des 128 critères (soit 75% du référentiel) sont ainsi issus d’un travail de référencement des meilleures pratiques et valeurs éthiques à mettre en œuvre au sein de son entreprise ou de sa collectivité pour affirmer que la RSE est une stratégie d’entreprise et non un énième outil de communication.
MISE EN RÉSEAU ET PARTAGE DE VALEURS
La RSE peut également se traduire par un avantage concurrentiel pour les entreprises qui l’adoptent.
« Aujourd’hui plus que jamais, les acheteurs sont de plus en plus sensibles à cette question. Ils recherchent de plus en plus de partenaires crédibles et engagés sur ces sujets L’objectif est aussi de redonner confiance aux acheteurs professionnels et aux consommateurs dans de nouveaux process devenus plus durables et responsables ». La mise en réseau entre fournisseurs labellisés est également source de business, renforçant la confiance entre clients et partenaires, souligne Jérôme Mât, qui réfléchit aussi à la création d’offres de prêts RSE avec des banques et des assurances partenaires. « Le label est aussi la mise en mouvement d’un réseau d’affaires structuré autour de la RSE pour donner l’opportunité aux labellisés d’identifier les entreprises qui partagent des valeurs professionnelles et éthiques identiques. Cela peut inciter leurs clients et leurs fournisseurs à suivre la même voie afin d’augmenter la valeur de leur travail sur toute la chaine amont et aval ».
Délivré pour une durée de deux ans, le Label RSE Performance Globale 26 000 peut aussi être retiré en cas d’audit défavorable, d’une utilisation abusive de la marque ou d’une détérioration du dispositif. « Le label n’est pas simplement la reconnaissance du respect de pratiques sociales, économiques et environnementales, note Jérôme Mât. C’est également un puissant outil de différenciation commerciale pour prendre le lead dans un ou plusieurs secteurs d’activités ».
DG de Leblanc Illuminations (entreprise française installée au Mans), Alexandra Petit s’est engagée dans une démarche RSE et a fait appel à l’entreprise de Jérôme Mât : « Entreprise française créée il y a 60 ans, Leblanc Illuminations a dans son ADN la promotion et le respect de valeurs sociales, économiques et environnementales. Nous considérons que notre devoir d’entrepreneur est d’être exemplaire à l’égard de nos clients, fournisseurs et collaborateurs. Avec le label RSE 26 000, nous allons pouvoir afficher nos performances et la qualité de notre engagement sociétal ».
