Le bilan de l’année de la Caisse d’Épargne de Bourgogne Franche-Comté montre une bonne maîtrise des charges et du risque. La banque fait aussi évoluer ses métiers.
Une gouvernance modifiée pour la Caisse d’Épargne Bourgogne Franche-Comté. Le bilan d’activité aura fourni l’occasion de présenter Éric Fougère, nouveau président du Conseil d’orientation et de surveillance (COS) et successeur d’Antoine-Sylvain Blanc. Ces douze derniers mois auront aussi été marqués par la prise de fonction d’Isabelle Brouté à la tête du pôle Banque de développement régional.
Pour le nouveau président du COS, la problématique de la transformation digitale est au cœur de la stratégie de développement des activités de la banque à condition « d’en faire un levier pour repenser nos métiers ». Pour 2018, Jean-Pierre Deramecourt, président du directoire, fait le constat d’une baisse du produit net bancaire, expliquée en partie par la baisse des taux. Celui-ci a fléchi de 2,18%, s’établissant à 322,5 millions d’euros, mais le résultat net, quant à lui, s’est maintenu, n’abandonnant que 0,15%, à 65,1 millions d’euros. Une quasi stabilité justifiée par une bonne maîtrise des charges conjuguée à celle du risque.
« Nous progressons sur le marché des professionnels (+6%), précise Jean-Pierre Deramecourt, ainsi que sur celui de la gestion privée ». La banque performe également sur le marché des domaines viticoles, augmentant son nombre de clients de 7 % par rapport à 2017.
Elle est la banque principale des collectivités locales en étant impliquée dans l’accompagnement financier d’une collectivité sur deux. Ces cinq dernières années, ses encours de crédits ont crû de 17 %.
À l’instar des autres acteurs du secteur bancaire, la Caisse d’Épargne demeure consciente qu’il lui faut se transformer, à la fois pour accompagner les mutations digitales et pour affronter la concurrence de nouveaux acteurs tels que les banques en ligne.
Le futur siège de la banque à Dijon, un bâtiment faisant appel au bois et qui accueillera ses services fin 2020 sur la zone de Valmy, se veut un élément de cette dynamique de transformation.
Les collaborateurs (450 au siège) ont été associés aux réflexions sur les modes de travail dans ce nouvel édifice. La même logique préside au renouvellement des agences pour lesquelles plus de 10 millions d’euros ont été consacrés en 2018. Le regroupement de plusieurs petites agences est programmé. Une nouvelle agence, place Grangier, à Dijon, doit ouvrir en janvier prochain.