Relance : les représentants des entreprises de la région unis

Les Chambres consulaires et les organisations professionnelles de Bourgogne Franche- Comté se mettent en ordre de marche pour accompagner durablement les entreprises impactées par la crise liée à la Covid-19.

La reprise et la relance sont devenues d’urgentes priorités. Le défi est inédit. Il s’agit dans le même temps de relancer l’offre et la demande, de mobiliser l’investissement et de préserver l’emploi tout en intégrant l’impératif sanitaire.Intelligence collective et innovation sont les moteurs indispensables de cette alchimie. Après une première phase « de crise » au cours de laquelle les Chambres consulaires (CCIR, CMA BFC, Chambre d’agriculture BFC) et les organisations professionnelles (Medef BFC, CPME BFC et U2P BFC) de Bourgogne Franche-Comté se sont organisées en cellule d’appui pour informer, conseiller et accompagner des milliers d’entreprises de toute la région, de toutes tailles et de toutes activités face à la crise sanitaire et à ses conséquences, après une phase de sortie de confinement pendant laquelle ces même acteurs ont développé et adapté des prestations spécifiques pour permettre aux entreprises de redémarrer leur activités dans les meilleures conditions, les représentants des entreprises de la région se mettent désormais en ordre de marche pour accompagner durablement les entreprises.

UNE AMBITION PARTAGÉE

Partenaires des entreprises, force de proposition pour les pouvoirs publics, disposant d’outils, d’expertises et de dispositifs tous orientés vers le développement économique, les Chambres consulaires et les organisations professionnelles affirment ensemble leur engagement et leur force dans le développement économique des entreprises et des territoires de Bourgogne Franche-Comté,dans une ambition collective et une unité de vue. C’est la raison pour laquelle ils ont rédigé le manifeste « Ambition partagée par le réseau des représentants des entreprises pour une relance durable ». Leurs ambitions pour réussir et redonner confiance aux chefs d’entreprises s’expriment à travers d’un certain nombre d’engagements, de moyens et de propositions dont nous relayons ici les plus significatives.

RENFORCER LA PRÉSENCE TERRITORIALE

À travers leurs actions structurées et quotidiennes sur l’ensemble des territoires en proximité avec les chefs d’entreprise, toutes les instances représentatives ont mis en place des « réseaux de vigies » destinés à repérer les signaux faibles avant-coureurs de menaces ou d’opportunités, à produire des diagnostics permanents et des analyses de l’activité économique avec leurs partenaires. Toutefois, les signataires de cette plateforme d’actions communes rappellent que les politiques publiques territorialisées nécessitent une double connaissance du territoire et de l’économie des entreprises. La convergence des politiques publiques économiques nationales et territoriales impose un travail en commun avec les représentants des entreprises qui se trouvent en lien direct avec les réalités économiques des territoires. C’est pourquoi, les signataires – dans leurs rôles de tiers de confiance – demandent à être intégrés systématiquement dans l’élaboration de ces politiques publiques, et dans l’identification des entreprises pouvant bénéficier d’accompagnements spécifiques.

MOBILISER LES FINANCEMENTS

L’Europe a dégagé des moyens exceptionnels pour l’accompagnement du redémarrage économique. Les signataires de la plateforme sont des acteurs directs et indirects à l’échelon européen (via les programmes européens dédiés) à l’instar du réseau Entreprise Europe Network (EEN), mandaté par la Commission Européenne et qui contribue à alerter rapidement la Commission des ruptures d’approvisionnement et de chaînes de valeur et assure la diffusion de l’information sur l’évolution des fonds européens. Ils sont également des contributeurs directs des orientations prises au niveau européen. Pour assurer le financement des entreprises à court, moyen et long terme, les signataires proposent d’ouvrir une concertation avec la Place Financière sur la création de produits d’épargne spécifiques à l’attention des ménages afin de contribuer au financement de l’investissement et de la relance de la demande avec une priorité donnée au régional et au local. Des véhicules financiers, tels que Fonds Commun de Placement, SICAV, emprunts obligataires régionaux, ou encore fonds type FPCI pourraient être ciblés PME/ETI et destinés à accompagner les politiques régionales industriel- les. Ils proposent également d’améliorer l’accès aux outils financiers existants pour les entreprises de proximité notamment artisanales : par exemple en étendant la réduction d’impôts sur le revenu « IR-PME » aux particuliers qui souhaitent investir dans une entreprise individuelle.

RELANCER L’ACTIVITÉ INTERNATIONALE

Portail régional de l’appui à l’export, la CCIR met en œuvre le plan de soutien de la Team France Export (TFE) en proposant une information actualisée sur l’ouverture et l’étude des marchés, des webinaires, des expertises secteurs / pays et une offre de prospection à distance, voire de représentation commerciale intermédiée. La CCIR travaille en pivot avec l’ensemble de l’écosystème logistique, financier et commercial de l’export régional et international, pour démultiplier les aides et collaborations croisées entre les communautés d’affaires locales et à l’étranger.

ÉCONOMIE LOCALE DE PROXIMITÉ

Les signataires entendent organiser un « électrochoc » de la relance, notamment par le biais des marchés publics et d’appels à projets innovants. Ils souhaitent que soit donnée une priorité aux entreprises locales dans le cadre des marchés publics en intégrant l’évaluation des pratiques RSE et environnementales dans les critères d’attribution en s’assurant de leurs mises en œuvre lors de l’exécution des marchés, et les coûts complets dans l’esprit de « Small Business Act » locaux. Ils s’engagent également à aider les plus petites entreprises à entrer dans cette transition et à accompagner la structuration des filières et créer l’écosystème nécessaire aux circuits courts. Ils ambitionnent notamment de consolider les pratiques de circuits courts mis en place durant la crise (type « je veux du local ») par un label de garantie local dans la production comme dans les actes de transaction pour des produits « équitables locaux ». Il est également prévu de : contribuer à la synergie de l’attractivité « sortez chez vous » au titre du tourisme et de l’événementiel, de promouvoir et valoriser la dynamique du « produire en France » pour la densification des capacités productives régionales.

ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE, NUMÉRIQUE ET FORMATION

Les signataires s’accordent sur le fait que l’attractivité des territoires par les entreprises doit être portée par une politique régionale ambitieuse de promotion des entreprises, des savoir-faire et des produits. Il est aussi entendu qu’il faut étendre cette attractivité positive à celle des « entreprises pour les entreprises » en développant le B to B local / territorial pour relancer l’économie.

Côté appui numérique, les partenaires s’engagent en faveur d’un plan d’actions massif destiné à armer les entreprises – indépendants,TPE,PME – d’outils et d’organisations numériques leur permettant de bénéficier du rebond progressif au sortir de la crise, incluant les enjeux de la cyber sécurité et du numérique sobre et responsable.

Enfin, sur le volet formation, ils veulent mobiliser les financements en faveur de la formation des salariés et des dirigeants, comme par exemple faire bénéficier les entreprises jusqu’à 250 salariés des financements des OPCO. Ils souhaitent aussi accompagner les entreprises apprenantes pour les qualifier et les aider financièrement à offrir des contrats notamment d’apprentissage aux plus jeunes. Il s’agit aussi de promouvoir la filière de l’apprentissage, ainsi que les métiers et organiser une nouvelle politique d’orientation qui associe le Conseil Régional, les milieux académiques, les acteurs de la formation professionnelle et les représentations des entreprises.

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